Mercredi 13 Août 2014 : Roquefixade > Montségur - 16 km

 


    Extrait du Topo Guide "Le Chemin des Bonshommes" (GR 107 - FFRandonnée)

    Montségur

    Le Castrum de Montségur échappa aux actions militaires et inquisitoriales jusqu'en 1242...
    Au printemps 1243, le sénéchal de Carcassonne vint mettre le siège au pied du castrum.
    Malgré une évidente disproportion des forces, les sympathisants des Bonshommes réussirent à repousser

    les assauts pendant de longs mois. Il fallut attendre la Noël pour que l'armée royale atteigne enfin les
    premières fortifications, grâce à une attaque nocturne. Dès lors, et malgré d'héroïques combats dans

    le castrum, les assiégés durent envisager sérieusement la défaite. Ils espérèrent encore quelques temps
    l'intervention du comte de Toulouse, puis se résignèrent...La reddition du château fut proposée par
    Raimond-Roger de Mirepoix le commandant militaire de la place. Les combattants ne furent condamnés
    qu'à de légères peines, mais le 16 mars 1244, plus de deux cents
    Parfaits et Parfaites furent jetés dans
    un gigantesque bûcher dressé sur place. Les bâtiments furent rasés
    et l'on bâtit un nouveau château au
    sommet du pog, symbole du triomphe de la Couronne et de la Papauté.




Petit déjeuner au gîte "Relais des Pogs"



Nos compagnons du gîte partent d'un bon pas...


Le Rocher de Roquefixade au sommet duquel on aperçoit les ruines du château





Les paysages invitent à la contemplation...il faut prendre le temps de s'arrêter...


...et se remplir les yeux et le cœur de cette nature si généreuse...




C'est la pause-café !


Arrivée sur le village de
Montferrier








J'arrive au pied du
castrum de Montségur ! Impressionnant !









La Croix de Ferrocas


 Le gardien du gîte où nous avons dormi
 


    Après le petit-déjeuner, on quitte le gîte à 9h, direction le village de Roquefixade.
    Jacques et Paule suivent le GR qui passe en haut du village, quant à moi je choisis de suivre
    la petite route jusqu'à l'endroit où le GR coupe cette route. Je me ménage, car le pied ne va pas
    trop bien et le démarrage au matin est un peu douloureux...
    On traverse la forêt de Mondini par un itinéraire forestier qui offre le désagrément de chemins

    boueux...Il faudra s'y habituer, car ce n'est qu'un début !

    Après une pause dans le hameau de Mahé on retrouve des chemins ou plutôt des ruisseaux
    qui obligent à des numéros d'équilibristes pour ne pas trop enfoncer les chaussures dans la boue !
    Heureusement, après la pluie de la nuit, les nuages s'estompent pour laisser place à un beau soleil.
    Les dénivelés se suivent, après une longue montée, la descente nous emmène au hameau du Sau
    à 600 m où l'on fait notre pause-déjeuner. Un peu plus loin, nous arrivons au village de Montferrier
    où l'on se rafraîchit avec une bière (La première !...) A partir de là, on va suivre la D9 jusqu'à
    Montségur en passant par le col de Séguela à 1026 m. qui se trouve au pied du château.
    Il reste 2 km pour atteindre le village. Je laisse filer mes compagnons et m'arrête à la Croix de
    Ferrocas pour soigner ma 1ère ampoule ! Sinon mon pied tient le coup malgré quelques douleurs

    qui se réveillent en fonction de la topographie des chemins.

    J'arrive au gîte d'étape "Lou Sicret" alors que Jacques et Paule sont sous la douche.
    Après le rituel "Douche-lessive-soin des pieds" je me réconforte avec une bière locale sur la terrasse
    du gîte. Le dîner nous réunit autour d'un cassoulet et c'est un bon moment de détente et de partage.



Hébergement au gîte "Lou Sicret" en Demi-Pension
3 coquilles

 


    Le serpent qui danse

    Que j’aime voir, chère indolente,
    De ton corps si beau,
    Comme une étoffe vacillante,
    Miroiter la peau !

    Sur ta chevelure profonde
    Aux âcres parfums,
    Mer odorante et vagabonde
    Aux flots bleus et bruns,

    Comme un navire qui s’éveille
    Au vent du matin,
    Mon âme rêveuse appareille
    Pour un ciel lointain.

    Tes yeux, où rien ne se révèle
    De doux ni d’amer,
    Sont deux bijoux froids où se mêle
    L’or avec le fer.

    A te voir marcher en cadence,
    Belle d’abandon,
    On dirait un serpent qui danse
    Au bout d’un bâton.

    Sous le fardeau de ta paresse
    Ta tête d’enfant
    Se balance avec la mollesse
    D’un jeune éléphant,

    Et ton corps se penche et s’allonge
    Comme un fin vaisseau
    Qui roule bord sur bord et plonge
    Ses vergues dans l’eau.

    Comme un flot grossi par la fonte
    Des glaciers grondants,
    Quand l’eau de ta bouche remonte
    Au bord de tes dents,

    Je crois boire un vin de Bohême,
    Amer et vainqueur,
    Un ciel liquide qui parsème
    D’étoiles mon coeur !

    Charles Baudelaire, Les fleurs du mal
     

 

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