Vendredi 22 Août 2014 :  Gosol > Berga (En car)

Extrait du Topo Guide "Le Chemin des Bonshommes" (GR 107 - FFRandonnée)

Picasso à Gosol

Au cours de l'été 1906, en mauvaise santé, bousculé qu'il était par sa gloire naissante, Pablo Picasso était
à la recherche d'une retraite pour retrouver l'essence de son art. Grâce à un ami catalan et médecin,
son choix se porta sur Gosol où l'aveuglante lumière du soleil de midi savait contraster à merveille avec
les éclairages  sanguins des couchers de soleil sur la Pedraforca. Observateur de la vie quotidienne et des
personnages du village, il y peint notamment le portrait du grand-père de la Fonda Tempanada et y fit
des projets d'oeuvres et de nombreuses esquisses pour des oeuvres appelées à devenir célèbres, comme
La toilette ou Le harem. Ce séjour à Gosol marque dans son art la fin de sa "période rose" et le début de son
travail de recherche sur la structure même de l'image.
Sur la place centrale, une sculpture représente La porteuse de pain qu'il rendit célèbre, et un petit musée
expose des reproductions de ses oeuvres. Une autre partie de cette exposition est consacrée à l'ethnographie
locale à travers la découverte d'objets de la vie quotidienne traditionnelle.
 

Topo de Paule

Compte tenu du temps orageux et fortement pluvieux, nous avons décidé avec Jacques de
faire l'impasse sur les 2 dernières étapes prévues dans notre cheminement et de rallier Berga en car.
Avant de partir, nous avons visité les ruines du château au-dessus du village et en redescendant,
nous sommes allés voir le musée Picasso (Ce dernier est resté 2 mois à Gosol en 1906 avec Fernande).
Son séjour à Gosol aurait amorcé sa période "cubiste".
Nous pouvons admirer sur la place du village une sculpture de Picasso "La porteuse de pain".
C'est sous une pluie battante que nous sommes partis vers Berga, terme de notre Chemin des Bonshommes.

BERGA

Hébergement à l'hôtel

Hommage à Picasso

Les yeux morts larmes d'un rire de bouche en l'air
Les cheveux blonds et la fourche fouillant les sangles
Coupant le câble extraordinaire des nerfs
Déracinant le rosier sauvage des règles

Avec des vides écœurants à force d'être
Les pleins et déliés secs de l'alphabet morse
Intelligible aux doigts aveugles des fenêtres
Et de la Vierge Noire entre l'arbre et l'écorce.

Fusillé par une grêle de raisin mûr
Une flamme de crêpe enroulée à la hampe
Ecrasant la fraise espagnole contre un mur
Il allumait le soir la châtaigne des lampes.

Le double sac éjacule un flot de velours
Un solennel mécanisme des jambes roses
S'ingéniant au bout de leurs cruels détours
A ce qu'un point final agenouillé se pose.

Cette ombre singeait fausse un archange de linge
Longue langue naïve écume d'un buisson
Ardent planté de dents et du fer de l'éponge
Glaise si Picasso consacre l'écusson.

Hommage à Picasso - Clair-Obscur - Jean Cocteau

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