Vendredi 29 Août 2014 : Vic > L'Esquirol (18 km)





    Extrait du Guide Touristique de Catalogne édité par le Gouvernement de Catalogne :

    "Le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle
    d'El Port de la Selva - Sant Pere de Rodes et de la Jonquera à Montserrat"


    Roda de Ter

    Roda de Ter est à l’extrême nord de la région de l’Osona, au pied du massif des Guilleries, en bordure du Ter,
    acteur majeur de l’histoire de la ville. Dès le Moyen-Âge et pendant très longtemps, ses rives ont été un terrain
    propice à l’exploitation de moulins à farine et à papier. Ensuite, l’énergie hydraulique a été mise à profit dans
    l’industrie textile et les usines spécialisées se sont multipliées.

    Le pont Vell traverse le Ter, majestueux en cet endroit, et offre un excellent point de vue pour admirer le bourg.
    S’il est probable que l’origine de ce pont est romaine, on peut le considérer comme médiéval, sa structure actuelle
    datant probablement du XIe siècle. C’est là que passait l’ancien chemin royal d’Olot à Vic. Ce pont a été restauré
    à plusieurs reprises, les inondations l’ayant détérioré au fil des siècles. Il fut notamment profondément remanié au

    XIXe siècle, et c’est de là que provient sa principale singularité : on a ajouté une seconde rangée d’arcs à la première.
    À l’une des extrémités du pont se trouve l’église paroissiale Sant Pere, bâtie sur l’ancienne église Santa Maria,
    dite du Cap del Pont ; de l’autre côté se dresse la chapelle de la Mare de Déu del Sòl del Pont, construite au 18ème
     siècle, qui renferme une sculpture de la Vierge d’El Sòl del Pont, sainte patronne de la ville.

    Miquel Martí i Pol, grand poète et prosateur, est né à Roda de Ter. Il a publié plus de trente ouvrages.
    Son oeuvre poétique, largement reconnue, a été mise en musique, notamment par Celdoni Fonoll, Lluís Llach et
    Maria del Mar Bonet.

    Bac de Roda, héros national répondant au nom de Francesc Macià i Ambert, est lui aussi né à Roda de Ter,
    au milieu du XVIIe siècle. Pendant la guerre de succession d’Espagne, il a dirigé un groupe de fusiliers partisans
    de Charles III. Il fut pendu à Vic lorsque fut proclamée la victoire de Philippe V.



    L’Esquirol

    L’Esquirol, ou Santa Maria de Corcó, est un village-rue typique, fondé au XVe siècle, dont l’histoire est aussi
    étroitement liée à l’axe Olot-Vic. Au départ, c’était donc une simple auberge installée dans une veille ferme portant
    aujourd’hui le nom d’El Perai. Il semble que le propriétaire de l’établissement possédait un écureuil
    (esquirol en catalan) enfermé dans une cage. L’animal aurait donné son nom à l’Hostal de l’Esquirol. Cela étant,
    certains pensent que le toponyme « Esquirol » est une déformation du terme quer (« roche »), qui
    correspondrait
    bien à l’orographie du village. L’autre nom de la commune, Santa Maria de Corcó, est une référence à l’ancienne
    paroisse de Corcó, transférée dans le village en 1743 lors de l’édification de l’église paroissiale.

    L’Esquirol est la petite plateforme de services de la Collsacabra. D’ailleurs, le village est davantage industriel que
    touristique. Les randonneurs de passage lui préfèrent généralement Cantonigròs, Rupit ou Tavertet, peut-être pour
    leur caractère rural plus marqué. Cela étant, certains recoins du village sont d’une grande beauté. Ses rues étroites sont
    très pentues ; c’est le cas du Carrer del Pont, qui enjambe la rivière Les Gorgues. C’est aussi par le pont médiéval qui
    donne son nom à cette rue que passe, depuis des siècles, l’ancienne grand-route, ou chemin royal, reliant Olot à Vic.

    Du village, on retiendra le clocher de l’église, seul vestige de l’ancien édifice du XVIIIe siècle détruit pendant
    la guerre civile.

     




Lever du Jour au seminari de Vic




 

La Plaza Major de Vic






La Cathédrale Saint-Pierre de Vic






Le Pont du Bruguer

    



Le temps est à la pluie...


...pas pour longtemps...le ciel s'est vite dégagé !





A Roda de Ter, la Vierge des trois fontaines


A Roda de Ter, le Pont Vell sur la rivière Ter avec au fond, l'église paroissiale Sant Pere







   



Dans une église de l'Esquirol, à droite Saint Roch





Eglise de l'Esquirol avec son drapeau catalan


    On prend tous les quatre le petit-déjeuner en libre-service au Seminari, on fait provision pour la
    journée car il est très copieux. Je laisse mes compagnons partir et je me rends au centre-ville à la
    Plaza Major et de là à la poste pour renvoyer dans un colis quelques affaires que j'avais emmenées
    pour le Chemin des Bonshommes et qui maintenant ne me servent plus. Je gagne ainsi 2,5 kilos sur
    le poids de mon sac, ce que je vais bien apprécier dans les jours à venir...
    Avant de partir, je fais une petite visite à la Cathédrale, je fais une réserve d'eau et je prends le
    chemin qu'il est encore une fois difficile de trouver à la sortie de la ville.
    Le balisage est par moments incohérent et on ne sait pas toujours à quelle balise se fier !
    Il y a de l'orage et une pluie qui va durer 20 minutes, histoire de sortir ma cape...Ensuite le soleil
    est à nouveau au rendez-vous avec la chaleur qui s'annonce comme les jours précédents.
    J'arrive vers midi à Roda de Ter où je m'arrête pour manger comme hier du pain à la tomate
    avec du jambon et un verre de Rioja.
    Difficile encore pour sortir de ce bourg et trouver la bonne direction...malgré l'attention que je porte
    à toutes les indications visibles et la motivation que j'ai d'éviter des kilomètres superflus...
    Il y a quelques passages en bord de rivière agréables et d'autres un peu moins lorqu'on longe
    des porcheries avec l'odeur forte du lizier et dans un environnement industriel qui s'avère important
    dans cet itinéraire. Heureusement la dernière montée vers l'Esquirol est agréable et je vais directement
    à notre hébergement qui est une pension de famille où là encore je bénéficie d'une chambre individuelle.
    Et le soir, nous sommes heureux de nous retrouver tous les quatre autour du dîner préparé par nos hôtes
    qui est bien apprécié !

 

 

Hébergement à la Pension de famille Collsacabra - Pg. Gorgues, 8 - L'Esquirol
Demi-Pension - chambres individuelles - Lessive
4 coquilles

 


    À la Mystérieuse (l926) 

    Ô douleurs de l'amour! 
    Comme vous m'êtes nécessaires et comme vous m'êtes chères. 
    Mes yeux qui se ferment sur des larmes imaginaires, 
    mes mains qui se tendent sans cesse vers le vide. 
    J'ai rêvé cette nuit de paysages insensés et d'aventures dangereuses 
    aussi bien du point de vue de la mort que du point de vue de la vie, 
    qui sont aussi le point de vue de l'amour. 
    Au réveil vous étiez présentes, ô douleurs de l'amour, ô muses du désert, ô muses exigeantes. 
    Mon rire et ma joie se cristallisent autour de vous.
    C'est votre fard, c'est votre poudre, c'est votre rouge, 
    c'est votre sac de peau de serpent, c'est vos bas de soie... 
    et c'est aussi ce petit pli entre l'oreille et la nuque, 
    à la naissance du cou,
    c'est votre pantalon de soie et votre fine chemise et votre manteau de fourrure, 
    votre ventre rond c'est mon rire et mes joies 
    vos pieds et tous vos bijoux. 
    En vérité, comme vous êtes bien vêtue et bien parée.


    Ô douleurs de l'amour, anges exigeants, voilà que je vous imagine 
    à l'image même de mon amour, que je vous confonds avec lui... 
    Ô douleurs de l'amour, vous que je crée et habille,
    vous vous confondez avec mon amour dont je ne connais 
    que les vêtements et aussi les yeux, la voix, le visage, les mains, 
    les cheveux, les dents, les yeux...

    Robert Desnos

     

 

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