Vendredi 5 Septembre 2014 : Figueres > Pedret i Marza (13 km)




    Extrait du Guide Touristique de Catalogne édité par le Gouvernement de Catalogne :

    "Le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle
    d'El Port de la Selva - Sant Pere de Rodes et de la Jonquera à Montserrat"



    Vilabertran

    À trois kilomètres à peine de Figueres, le village de Vilabertran côtoie le vieux monastère augustin du même nom,
    avec son église, son cloître roman et ses bâtiments abbatiaux gothiques.

    La plupart des maisons du village ont été construites ou restaurées aux XVe et XVIe siècles. Les rues, étroites et singulièrement rectilignes, bordent une Plaça Major quadrangulaire. L’ensemble monastique, fondé en 1069 dans
    le respect des règles augustiniennes, s’articule autour de quatre parties distinctes extrêmement intéressantes :
    l’église romane Santa Maria, le cloître, le palais abbatial et la salle capitulaire. C’est dans ce monastère que se
    sont mariés Blanche d’Anjou et Jacques II d’Aragon en 1295.

    L’église romane a été construite selon un plan basilical avec trois absides. À l’extérieur, on remarque la fortification
    dont elle a fait l’objet au XVe siècle. À l’intérieur, la chapelle de la Vraie Croix, ouverte au XVIIIe siècle, renferme
    une magnifique croix de procession en orfèvrerie, datée du XIVe siècle et ornée d’une sculpture à l’effigie du Christ.
    Un cloître roman du XIIe siècle est adossé au flanc sud de l’église. Les arches reposent sur des piliers et colonnes
    aux chapiteaux sculptés de motifs végétaux d’inspiration corinthienne. Les différentes dépendances monacales,
    comme la salle capitulaire, la sacristie et l’ancien réfectoire — devenu, au XVIe siècle, la chapelle Sant Ferriol —,
    sont distribuées tout autour du cloître. L’ensemble est dominé par un clocher élancé de trois étages, tous percés de
    fenêtres, de style lombard-catalan. Dans le cloître trapézoïdal, les piliers succèdent à des doubles colonnes ou à des
    groupes de quatre colonnes. Le palais abbatial (XVe siècle) est considéré comme l’un des plus illustres représentants
    du style gothique civil catalan. Malheureusement, il est assez détérioré. On peut néanmoins y admirer une porte
    alvéolée et des baies gothiques trigéminées. La porte principale s’ouvre sur la face sud de l’ensemble monastique ;
    on remarquera l’arc arrondi, à claveaux, surplombant une sculpture de la Vierge logée dans une niche. Le mur est
    percé de quatre baies trigéminées. Un festival de musique classique est organisé chaque année dans le monastère.



    Peralada


    Cette ville aujourd’hui très touristique, qui fut l’un des hauts lieux de
    l’Empordà, a été immortalisée dans la
    chronique de Ramon Muntaner. À Peralada se côtoient une richesse monumentale et historique et une offre ludique,
    gastronomique et culturelle particulièrement attractives. Les rues étroites et irrégulières rappellent le Moyen-Âge,
    époque à laquelle le bourg fut ceinturé d’une double muraille. De ces premiers remparts du XIe siècle, situés dans la
    partie haute, il ne reste que deux portes : l’une sur la Costade les Monges, l’autre sur la Plaça de Sant Domènec.
    Le centre historique qui se déploie autour de la Plaça Major est très intéressant et particulièrement charmant.
    La place est partiellement bordée d’arcades, qui abritent le marché. Certains de ses bâtiments sont remarquables,
    à l’instar de la Casa de la Vila (l’hôtel de ville). On s’arrêtera devant l’église Sant Martí, monument de style baroque
    (XVIIIe siècle) dont il reste des traces du style roman et dont le clocher, lui, est gothique. Elle renferme un authentique
    trésor paroissial, et notamment une croix de procession du XIVe siècle en électrum. L’église préromane Sant Llàtzer
    et son abside extérieure trapézoïdale sont, elles aussi, dignes d’intérêt ; leurs ruines se trouvent à la sortie de la ville,
    au bord de la route menant au village de Sant Llorenç de la Muga.

    Un centre de tourisme culturel a été installé en plein coeur du centre historique, dans ce qui fut le couvent
    Sant Domènec. Il renferme un musée dédié à la cité médiévale et comporte un splendide cloître roman du XIIe siècle,
    unique vestige d’un couvent augustin construit au XIe siècle.
    Au centre de ce cloître ouvert aux quatre vents et exposé aux intempéries trône un tilleul.

    Peralada est probablement plus connue pour son château, grande forteresse du XIVe siècle érigée pour faire office
    de base militaire, mais que les remaniements successifs ont remodelé en demeure seigneuriale.
    Ses propriétaires successifs ont fait refaire la façade principale (XVIe-XVIIIe siècle) et réaménager l’intérieur
    (XVIIIe siècle). Sur la façade est, ses grandes tours circulaires sont devenues les symboles du château et de son
    iconographie. L’église Mare de Déu del Carme (XIIIe siècle), dont l’abside est polygonale, est l’ancienne chapelle
    du château. C’est aujourd’hui un musée. Les autres attraits du château sont son parc, d’une part, et le festival
    de musique qui y est organisé chaque année en été, d’autre part.


    Pedret i Marzà

    Pedret i Marzà est une commune récente divisée en deux parties bien distinctes :
    Pedret, en bordure de la rivière du même nom, et Marzà, à deux kilomètres au nord-ouest de Pedret,
    où passe le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.
    Marzà est plus moderne que Pedret : la plupart de ses maisons ont été rénovées ces dernières années.
    Le tracé du chemin passe devant l’église Sant Isidre i Sant Antoni Abat, une petite bâtisse dont le porche permet
    de s’abriter en cas de pluie. Une plaque rappelle qu’elle fut construite sur des terrains cédés par un habitant
    du village. L’église cache une petite place où des bancs permettent de se reposer à l’ombre des arbres.
    Un parc de jeux a été construit pour les enfants. Un foyer rural a récemment été aménagé sur cette place.
    Marzà s’est développé autour des ruines d’un vieux château dont le portail à claveaux fait office de passage
    entre la place du village et une rue mitoyenne. Ce portail est prolongé par un tronçon de rue surmonté d’une
    voûte en berceau. À l’ouest de la porte, quelques maisons ont été adossées à la muraille.
    Dernier élément du château : une tour circulaire érigée sur un grand talus.





Le Musée Dali

avec ci-dessous quelques-unes des oeuvres exposées

           


          


          


          









L'hôtel Rambla où nous avions réservé nos chambres


L'église et monastère de Vilabertran


Le village de Peralada est en vue

     
Petite visite de Peralada


Couvent del Carme





Le Château de Peralada (Grande forteresse érigée au 14ème siècle)


Le Gîte rural Can Dalmau à Marza où nous avons passé la nuit


La plaine qui s'étend au pied du massif de Rodes



    A 9 heures, dès son ouverture, nous allons visiter le Musée Dali. En ce qui me concerne, c'est
    la troisième fois que je fais cette visite et encore une fois, je me laisse séduire par les oeuvres
    originales de ce grand artiste !

    Jacques nous quitte pour aller en éclaireur à El Port de la Selva où nous arriverons demain soir.
    On prend le chemin à 11h avec une alternance de petites routes et de pistes caillouteuses avec
    la traversée d'un premier village Vilabertran où se trouve un ensemble monastique fondé
    au 11ème siècle. On fait notre pause-déjeuner à Peralada petite ville très touristique avec ses rues
    pittoresques, ses remparts du 11ème siècle et son château, grande forteresse du 14ème siècle.
    Il reste 5 km jusqu'à Marza où se trouve notre logement. Après quelques recherches nous trouvons
    le Gîte Rural et nous profitons de cet hébergement pour faire une bonne lessive qui va sécher sur
    la terrasse ensoleillée avant la nuit. Nous dînons dans un petit bar du village avec des Tapas
    généreusement servies par un couple sympathique.
     

 

Hébergement au Gîte Rural Can Dalmau à Marza (Carrel del Mar,13)
Bon accueil - Machine pour laver notre linge
Grandes chambres
3 coquilles

 


    Si je pouvais croquer la terre entière
    Et lui trouver du goût,
    Et si la terre était une chose à croquer,
    J'en serais plus heureux pour un moment...
    Mais moi ce n'est pas toujours que je veux être heureux. 
    Il faut bien être de temps à autre malheureux
    Afin de pouvoir être naturel...
    Ce n'est pas tous les jours qu'il fait soleil,
    Et la pluie, quand elle manque terriblement, on la demande.
    C'est pourquoi je prends le malheur avec le bonheur 
    Naturellement, comme qui ne s'étonne point
    Qu'il y ait montagnes et plaines
    Ainsi qu'herbes et rochers...
    Ce qu'il faut c'est être naturel et calme
    Dans le bonheur comme dans le malheur,
    Sentir comme l'on voit,
    Penser comme l'on marche,
    Et lorsqu'on va mourir, se rappeler que le jour meurt, 
    Et que le couchant est beau et belle la nuit qui se fait... 
    Et que si ainsi sont les choses, c'est que les choses sont ainsi.


    In « Poèmes païens » Points Poésie
    Fernando Pessoa

 

Etape suivante

Retour