Extrait du Guide Touristique de Catalogne édité par le Gouvernement de Catalogne : "Le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle d'El Port de la Selva - Sant Pere de Rodes et de la Jonquera à Montserrat"
Vilabertran
À trois kilomètres à peine de Figueres, le village de Vilabertran côtoie le vieux
monastère augustin du même nom, avec son église, son cloître roman et ses
bâtiments abbatiaux gothiques.
La plupart des maisons du village ont été construites ou restaurées aux XVe et
XVIe siècles. Les rues, étroites et singulièrement rectilignes, bordent une Plaça Major quadrangulaire. L’ensemble monastique, fondé en 1069 dans le respect
des règles augustiniennes, s’articule autour de quatre parties distinctes
extrêmement intéressantes : l’église romane Santa Maria, le cloître, le palais abbatial et la salle capitulaire. C’est dans ce monastère que se sont mariés
Blanche d’Anjou et Jacques II d’Aragon en 1295.
L’église romane a été construite selon un plan basilical avec trois absides. À
l’extérieur, on remarque la fortification dont elle a fait l’objet au XVe siècle.
À l’intérieur, la chapelle de la Vraie Croix, ouverte au XVIIIe siècle, renferme
une magnifique croix de procession en orfèvrerie, datée du XIVe siècle et
ornée d’une sculpture à l’effigie du Christ. Un cloître roman du XIIe siècle est
adossé au flanc sud de l’église. Les arches reposent sur des piliers et colonnes
aux chapiteaux sculptés de motifs végétaux d’inspiration corinthienne. Les
différentes dépendances monacales, comme la salle capitulaire, la sacristie
et l’ancien réfectoire — devenu, au XVIe siècle, la chapelle Sant Ferriol —,
sont distribuées tout autour du cloître. L’ensemble est dominé par un clocher
élancé de trois étages, tous percés de fenêtres, de style lombard-catalan. Dans
le cloître trapézoïdal, les piliers succèdent à des doubles colonnes ou à des
groupes de quatre colonnes.
Le palais abbatial (XVe siècle) est considéré comme l’un des plus illustres
représentants du style gothique civil catalan. Malheureusement, il est
assez détérioré. On peut néanmoins y admirer une porte alvéolée et des
baies gothiques trigéminées. La porte principale s’ouvre sur la face sud de
l’ensemble monastique ; on remarquera l’arc arrondi, à claveaux, surplombant
une sculpture de la Vierge logée dans une niche. Le mur est percé de quatre
baies trigéminées.
Un festival de musique classique est organisé chaque année dans le monastère.
Peralada
Cette ville aujourd’hui très touristique, qui fut l’un des
hauts lieux de l’Empordà, a été immortalisée dans la chronique de Ramon
Muntaner. À Peralada se côtoient une richesse monumentale et historique
et une offre ludique, gastronomique et culturelle particulièrement
attractives. Les rues étroites et irrégulières rappellent le Moyen-Âge, époque à
laquelle le bourg fut ceinturé d’une double muraille. De ces premiers remparts
du XIe siècle, situés dans la partie haute, il ne reste que deux portes :
l’une sur la Costade les Monges, l’autre sur la Plaça de Sant Domènec. Le
centre historique qui se déploie autour de la Plaça Major est très intéressant et
particulièrement charmant. La place est partiellement bordée d’arcades, qui
abritent le marché. Certains de ses bâtiments sont remarquables, à
l’instar de la Casa de la Vila (l’hôtel de ville). On s’arrêtera devant l’église Sant Martí, monument de style baroque (XVIIIe siècle) dont il reste des traces du style roman et dont le clocher, lui, est gothique. Elle renferme un authentique trésor paroissial, et notamment une croix de procession du XIVe siècle en électrum. L’église préromane Sant Llàtzer et son abside extérieure trapézoïdale sont, elles aussi, dignes d’intérêt ; leurs ruines se trouvent à la sortie de la ville, au bord de la route menant au
village de Sant Llorenç de la Muga.
Un centre de tourisme culturel a été installé en plein coeur
du centre historique, dans ce qui fut le couvent Sant Domènec. Il renferme un
musée dédié à la cité médiévale et comporte un splendide cloître roman du
XIIe siècle, unique vestige d’un couvent augustin construit au XIe siècle. Au
centre de ce cloître ouvert aux quatre vents et exposé aux intempéries trône un
tilleul.
Peralada est probablement plus connue pour son château,
grande forteresse du XIVe siècle érigée pour faire office de base militaire, mais
que les remaniements successifs ont remodelé en demeure seigneuriale. Ses
propriétaires successifs ont fait refaire la façade principale (XVIe-XVIIIe siècle)
et réaménager l’intérieur (XVIIIe siècle). Sur la façade est, ses grandes tours
circulaires sont devenues les symboles du château et de son iconographie. L’église
Mare de Déu del Carme (XIIIe siècle), dont l’abside est polygonale, est
l’ancienne chapelle du château. C’est aujourd’hui un musée. Les autres attraits du
château sont son parc, d’une part, et le festival de musique qui y est
organisé chaque année en été, d’autre part.
Pedret i Marzà
Pedret i Marzà est une commune récente divisée en deux
parties bien distinctes : Pedret, en bordure de la rivière du même nom,
et Marzà, à deux kilomètres au nord-ouest de Pedret, où passe le chemin de
Saint-Jacques-de-Compostelle. Marzà est plus moderne que Pedret : la plupart
de ses maisons ont été rénovées ces dernières années. Le tracé du chemin passe devant l’église Sant Isidre i Sant
Antoni Abat, une petite bâtisse dont le porche permet de s’abriter en cas de
pluie. Une plaque rappelle qu’elle fut construite sur des terrains cédés par
un habitant du village. L’église cache une petite place où des bancs
permettent de se reposer à l’ombre des arbres. Un parc de jeux a été construit pour
les enfants. Un foyer rural a récemment été aménagé sur cette place. Marzà s’est développé autour des ruines d’un vieux château
dont le portail à claveaux fait office de passage entre la place du village
et une rue mitoyenne. Ce portail est prolongé par un tronçon de rue surmonté d’une voûte en berceau. À l’ouest de la porte, quelques maisons ont été adossées à
la muraille. Dernier élément du château : une tour circulaire érigée sur un grand
talus.
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Le Musée Dali avec ci-dessous quelques-unes des oeuvres exposées
L'hôtel Rambla où nous avions réservé nos chambres
L'église et monastère de Vilabertran
Le village de Peralada est en vue
Petite visite de Peralada
Couvent del Carme
Le Château de Peralada (Grande forteresse érigée au 14ème siècle)
Le Gîte rural Can Dalmau à Marza où nous avons passé la nuit
La plaine qui s'étend au pied du massif de Rodes
A 9 heures, dès son ouverture, nous allons visiter le Musée Dali. En ce qui me concerne, c'est la troisième fois que je fais cette visite et encore une fois, je me laisse séduire par les oeuvres originales de ce grand artiste !
Jacques nous quitte pour aller en éclaireur à El Port de la Selva où nous arriverons demain soir. On prend le chemin à 11h avec une alternance de petites routes et de pistes caillouteuses avec la traversée d'un premier village Vilabertran où se trouve un ensemble monastique fondé au 11ème siècle. On fait notre pause-déjeuner à Peralada petite ville très touristique avec ses rues pittoresques, ses remparts du 11ème siècle et son château, grande forteresse du 14ème siècle. Il reste 5 km jusqu'à Marza où se trouve notre logement. Après quelques recherches nous trouvons le Gîte Rural et nous profitons de cet hébergement pour faire une bonne lessive qui va sécher sur la terrasse ensoleillée avant la nuit. Nous dînons dans un petit bar du village avec des Tapas généreusement servies par un couple sympathique.
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Hébergement au Gîte Rural Can Dalmau à Marza (Carrel del Mar,13) Bon accueil - Machine pour laver notre linge Grandes chambres 3 coquilles
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Si je pouvais croquer la terre entière Et lui trouver du goût, Et si la terre était une chose à croquer, J'en serais plus heureux pour un moment... Mais moi ce n'est pas toujours que je veux être heureux. Il faut bien être de temps à autre malheureux Afin de pouvoir être naturel... Ce n'est pas tous les jours qu'il fait soleil, Et la pluie, quand elle manque terriblement, on la demande. C'est pourquoi je prends le malheur avec le bonheur Naturellement, comme qui ne s'étonne point Qu'il y ait montagnes et plaines Ainsi qu'herbes et rochers... Ce qu'il faut c'est être naturel et calme Dans le bonheur comme dans le malheur, Sentir comme l'on voit, Penser comme l'on marche, Et lorsqu'on va mourir, se rappeler que le jour meurt, Et que le couchant est beau et belle la nuit qui se fait... Et que si ainsi sont les choses, c'est que les choses sont ainsi.
In « Poèmes païens » Points Poésie
Fernando Pessoa
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