Samedi 26 Septembre 2009 :  Gallur > Tudela  36,5 km



Compostelle

Qu'est-ce qui te pousse ?
Quelle est la secousse
Qui a décidé pour toi de ce chemin ?
La source vive
Celle qui te motive,
A-t-elle jailli d'un seul coup sous ta main ?
Pour que ta quête
Un jour te projette
Tout seul, sac au dos en humble pèlerin
Pour que ton rêve
Aujourd'hui soulève
Autant de poussière en mon pauvre jardin

Refrain :
La route est longue jusqu'à Compostelle
Pour qu'on s'y attelle
Faut avoir du cœur
Le temps n'est plus de faire mes bagages
Le pèlerinage
Me fait toujours peur

Bien que je sache
Que rien ne m'attache
Et que je pourrais suivre aussi la même voie
C'est dans ma tête
Que, toujours secrète,
Se trace une route où je m'en vais parfois
La marche lente
S'étire et serpente
Je tangue et chemine le long des coteaux
Mais mon voyage
N'est fait que de mirages
Ô toi, pèlerin, prête-moi ton manteau !

Refrain...

S'il est d'usage
Comme au Moyen Âge
D'envoyer quelqu'un à sa place marcher,
Dans tes prières
Sois mon mandataire
De mon catéchisme, j'ai tout oublié
Les paysages
Seront les bagages
Que tu garderas au fond de tes yeux clairs
Sous quelques toiles
À la belle étoile
Tu feras ton lit dans la douceur de l'air

Refrain...

Sur cette route
Tu feras sans doute
De belles rencontres. On te tendra la main
Et dans les gîtes
Où parfois on s'abrite
Tu ne seras qu'un parmi d'autres humains
D'un pas tranquille,
Villages et villes
Défileront comme grains de chapelet
Si tu trébuches
Ne crains pas les bûches
Cette marche est bien celle que tu voulais

Refrain...

Quand la dernière
Des pluies printanières
Aura baptisé ton voyage fervent
Et quand plus vite
Tes pieds qui méditent
T'auront emmené encor plus loin devant
Va faire escale
Auprès des cathédrales
N'oublie pas surtout de bien les saluer
Pour moi qui reste
Sans faire un seul geste
Et qui ne suis qu'une nomade arrêtée

Refrain...


Anne Sylvestre






                        
A la sortie de Gallur, il y a une belle vue sur la vallée avec le soleil qui émerge derrière les collines.
Jusqu'à Mallén, le Chemin est agréable et j'ai des figues et des amandes en abondance sur les bords de la petite route.



La vallée de l'Ebre avec ses riches pâtures pour les troupeaux


   



Un bel édifice à Mallén


                      
Après Mallén et Cortes, je marche un long moment entre la Voie Ferrée sur ma gauche
   et sur ma droite le Canal Imperial et le Rio Ebro. Il y a des travaux, des déviations, une zone industrielle
et les kilomètres me paraissent bien longs... Je suivrai le Canal Imperial jusqu'à El Bocal
et toujours la Voie Ferrée jusqu'à Tudela.

 "Il n’y a qu’une seule psalmodie
C’est la monotonie
Le chemin l’accompagne"
 
(Haïku de André Cayrel)


Arrivé à Tudela, je téléphone à l'Albergue Juvenil pour savoir si je peux y dormir.
Elle n'ouvre qu'à 20 heures. Je décide alors de trouver une petite Pension et pour cela,
je vais en premier à l'Office du Tourisme. Je visite ensuite la Cathédrale qui est le monument emblématique

de cette cité qui est la seconde ville de Navarre en extension et en importance et comporte 30000 habitants.


A Tudela : "Puerta del Juicio" - Cathédrale de Santa Maria  (12ème siècle)


                          



Le Cloître Roman de grandes dimensions construit à la fin du 12ème






La Plaza de los Fueros, point de jonction entre la vieille cité et la ville moderne,
constitue l'un des points de réunion favoris des habitants de Tudela


                     
L'animation le soir sur la Plaza des los Fueros et dans les petites rues où il y a de nombreux bars.
 
J'ai eu du mal à trouver un restaurant pour dîner, car il n'y avait partout
que des bars à Tapas pleins de monde et bruyants.
J'ai fini par atterrir dans un petit restaurant où l'on m'a servi un ¨Plato Combinado"
avec une bouteille de Vino Tinto. La soirée s'achèvera avec un verre de Pacharan
dans l'ambiance de cette soirée où je suis bien seul au milieu de toute cette animation !


Je vais à l'office du tourisme qui m'envoie dans une Pension bon marché.
Pension La Estrella - C/Carnicerias 13
Chambre au 3ème étage avec SDB dans le couloir pour 20 Euros

  
2 Coquilles
 


 
 

 

Je cherche mon chemin

On se connaît un peu, j'espère,
On s'est déjà souri beaucoup
Le chemin qu'il nous reste à faire
A pris des airs de rendez-vous
Et ça pourrait sembler tout rose
Un peu trop facile, je sais,
À tant chanter de belles choses
Un peu de plus, on y croirait

Refrain :
Mais moi, je ne sais pas
Je ne sais pas
J'avance et je me bats
Mais moi, je ne sais rien
Je ne sais rien
Je cherche mon chemin

On pourrait mener sans encombre
Une belle histoire d'amour
En gommant en douce les ombres
En ne gardant que les contours
Je vous dirais "Laissez-vous faire
J'ai tout compris, c'est comme ça"
Sans dire que je désespère
De n'y rien comprendre parfois

Refrain...

Je pourrais aussi faire accroire
Que je ne chante que pour vous
Ça serait bien peu de mémoire
Que de nier ce plaisir fou
Que je prends en pleine lumière
Et même sans me détourner
L'amitié que je donne entière
M'est au centuple renvoyée

Refrain...

On veut nouer des habitudes
Mais à se battre dans son coin
On prend un pli de solitude
On embroussaille son chemin
C'est avec vous que je suis forte
Et je vous reviendrai toujours
Mais quand j'aurai passé la porte
Laissez-moi douter à mon tour

Refrain :
Car moi, je ne sais pas
Je ne sais pas
J'avance et je me bats
Car moi, je ne sais rien
Je ne sais rien
Je cherche mon chemin


Anne Sylvestre


 (Photo prise sur le Camino Francés en septembre 2005)

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