Je quitte l'Hostal à 5h45. La sortie de la ville est
facile, tout en étant accompagné de la musique qui a duré toute la nuit et il y
a encore des fêtards qui zigzaguent dans les rues... Après un passage sur une route goudronnée,
je prends un chemin de terre qui passe au milieu de terres cultivées. Je
retrouve un petit morceau de route puis à nouveau un chemin de terre qui passe au
milieu d'une belle végétation que je ne vois pas car il fait
encore nuit, mais que je ressens..
C'est assez bien balisé, sauf à un moment où je ne vois plus de
flèche et je dois être sur un mauvais chemin... Je vais traverser un champ pour
retrouver l'itinéraire fléché . Il y a une alternance de passages au milieu de
bois de chênes verts, d'étendues cultivées, vignes et céréales avec quelques
habitations ici ou là qui paraissent être plutôt des résidences secondaires
. Plus loin, je m'arrête dans un hameau où il y a un muret de pierre sous un
chêne pour me reposer, et comme il commence à pleuvoir, j'installe mon parapluie
sur le sac à dos. La pluie est légère mais je crains qu'elle ne s'accentue car
le ciel est très nuageux. En fait il n'y aura pas de grosse pluie, je vais
marcher 3 à 4 km avec le parapluie installé sur mon sac. Cette expérience me fait dire que
le parapluie est plutôt intéressant comme parasol mais si je devais marcher
plusieurs heures ou plusieurs jours sous la pluie je préfère quand même la cape.
La deuxième partie de l'étape se fait sur une longue piste montante au milieu
d'une végétation méridionale comme celle que l'on trouve dans le Var : des chênes
verts, des pins, du romarin etc... Je fais quelques pauses car je me sens
fatigué. Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Il y a sur les hauteurs
des parcs d'éoliennes. Arrivé au point haut à un peu plus de 1000 mètres,
s'ensuit alors une descente en pente légère toujours au milieu de la même
végétation. C'est sauvage, loin de toute circulation. À 4 ou 5 km avant
d'arriver à l'étape une voiture est arrêtée sur le Chemin, un homme remplit des
bouteilles à une fontaine. Il me propose de me laisser remplir ma gourde ce que
je fais. Je bois cette eau fraîche et me rafraîchis le visage, la tête, les
cheveux, cela fait du bien .
J'appelle un numéro à Alcalá del Júcar ma
prochaine étape, on me donne le numéro de Juan Miguel 654 561 588 que
j'appelle, c'est ok pour vendredi, j'appellerai en arrivant. Une fois arrivé à Alatoz,
je vais dans un bar, Avenida de la Paz, une femme vient à moi, appelle Miguel le patron
du bar qui me dit d'attendre Pedro Antonio que j'avais eu au téléphone qui va
venir bientôt...
Après une bonne bière avec olives et jambon, Pedro Antonio
arrive et me conduit en voiture à l'Albergue qui est au-dessus de l'église,
après m'avoir montré le chemin pour demain matin. En fin d'après-midi je
descends dans le village et je vais Avenida de la Paz, au premier bar où je
m'étais arrêté. En attendant le dîner je bois un Tinto de Verano, ensuite
Miguel me prépare un bon dîner accompagné d'un bon vin de Rioja et je termine
avec un chupito de Orujo de Hierbas. Entre-temps une pèlerine à bicyclette est
arrivée à l'Albergue. Comme je termine mon dîner elle vient et s'installe à une
autre table pour dîner ? Je remonte à l'Albergue pour téléphoner à Nicole qui
est arrivée à La Garde de retour du Laos.
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