Mercredi 22 Août 2018 - Campillo de Altobuey >
Paracuellos de la Vega  - 17 km
13ème étape





Le clocher de l'église de Campillo au départ de l'étape...


En me retournant, au loin j'aperçois le pueblo que j'ai quitté dans la nuit...


Les éoliennes en rang dans l'attente d'un souffle de vent...


Encore quelques vignes...


Elles sont omniprésentes...


Le berger avec lequel j'ai eu quelques échanges..


Voilà une éolienne toute isolée !


Et le chemin qui s'allonge au milieu des champs de céréales...


Un beau coup d'œil sur la plaine avec au fond Campillo de Altobuey
que l'on aperçoit encore après 2h de marche...


Le soleil émerge !...


...et l'ombre du pèlerin s'allonge...


Le paysage change peu à peu...



Un beau noyer qui invite au repos...



Les premiers champs de tournesols qui vont m'accompagner au cours des prochains jours...

       






Longue descente au milieu d'une forêt de pins...


Arrivée en vue de Paracuellos de la Vega, pueblo perché sur un promontoire...





La iglesia de Santiago Apóstol


La fontaine


Ma "chambre" dans le Centre Social...


Le Castillo de Paracuellos
d'origine arabe (XIIe siècle)

Paracuellos de la Vega


    Je me lève à 5h15, je prends le petit-déjeuner dans l'appartement et je suis dehors à 6h15. La première partie de l'étape
    est agréable sur une piste de terre entre de vastes cultures céréalières. Il fait nuit et les rangées d'éoliennes clignotent sur les
    collines de part et d'autre du chemin. Le ciel rosit peu à peu et ces éoliennes sont comme des géants que Don Quichotte
    s'il revenait dans notre siècle ne manquerait pas d'attaquer ! Il fait frais, on est toujours à une altitude d'environ 800 mètres.
    En me retournant, pendant plusieurs kilomètres, j'ai une belle vue sur Campillo dominé par son clocher. Je rencontre un berger
    avec son troupeau de 900 brebis nous échangeons quelques mots et je le prends en photo. Peu après le soleil émerge au-dessus
    de la colline au milieu des éoliennes. Un peu après 8h je m'arrête sous un grand noyer pour téléphoner à Nicole.

    La suite du parcours se fait le long d'une petite route. Il y a un beau champ de tournesols, puis peu à peu l'environnement
    change, les champs moissonnés laissent place à une végétation plus fournie, et peu à peu c'est au milieu d'une forêt de pins
    que je marche. La route est peu circulante et elle entame une ascension progressive qui ira jusqu'à 1000 m. J'hésitais, à savoir
    si j'allais m'arrêter à cette étape ou alors continuer jusqu'au prochain village, mais à la réflexion, comme l'étape suivante est
    de 18 km, cela me semble un peu trop long, je n'arriverai pas avant 16h, sans compter la fatigue et la chaleur !

    Je fais une pause dans cette forêt de pins, je prends mon temps pour ne pas arriver trop tôt à Paracuellos. La route continue
    à monter et arrivée à son point haut, elle redescend en lacets dans le vallon. Il s'ensuit alors une nouvelle ascension pour
    arriver au village qui se trouve sur un promontoire. A l'entrée, il y a une fontaine où je me rafraîchis et je vais directement
    à l'Ayuntamiento où le secrétaire que je rencontre me dit d'aller au Bar à côté prendre la clé du centre social où je pourrais
    être hébergé. Je vais au bar, je bois une bière et la jeune fille du bar me donne la clé et me conduit au centre social tout proche.
    C'est plutôt rudimentaire et pas très agréable comme local, mais bon ! Contre mauvaise fortune, bon cœur ! Douche froide,
    matelas dur et peu épais au sol. Dorénavant, je vais essayer d'éviter les centres sociaux !!!

    Par contre, et cela me réconforte bien, j'ai droit pour 12 euros à un très bon dîner au Bar où j'ai pris la clé...
     

 

Hébergement au Centre Social Municipal C. Cruz , 30
Aller à l'Ayuntamiento (Tél. 969 343 211)
pour le Sello de la Credencial et prendre la clé
au Bar en face qui fait l'angle.
Cet hébergement est très rudimentaire ...
1 Coquille


 

     

    C'est lui, ce ciel d'hiver illimité, fragile,
    Où les mots ont la transparence et la délicatesse du givre,
    Et la peau froide enfin son ancien parfum de forêt,
    C'est lui qui nous contient, qui est notre exacte demeure.
    Et nous posons des doigts plus fins sur l'horizon,
    Dans la cendre bleue des villages.

    Est-il un seul mur et sa mousse, un seul jardin,
    Un seul fil du silence où le temps resplendit
    Avec l'éclat méditatif de la première neige,
    Est-il un seul caillou qui ne nous soient connus ?

    Ô juste courbure du ciel, tu réponds à nos cœurs
    Qui parfois sont limpides.
    Alors,
    Celle qui marche à pas légers derrière chaque haie
    S'approche ; elle est l'approche incessante de l'étendue,
    Et sa douceur va nous saisir.

    Mais nous pouvons attendre,
    Ici, dans la clarté qui déjà nous unit, enveloppés
    De notre vie ainsi que d'une éblouissante fourrure.

    Jacques Réda – Lente approche du ciel
     

 Etape suivante 

 
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