Je me
lève à 5h15, je prends le petit-déjeuner dans l'appartement et je suis
dehors à 6h15. La première partie de l'étape est agréable sur une piste de terre
entre de vastes cultures céréalières. Il fait nuit et les rangées d'éoliennes
clignotent sur les collines de part et d'autre du chemin. Le ciel rosit peu à
peu et ces éoliennes sont comme des géants que Don Quichotte s'il revenait dans
notre siècle ne manquerait pas d'attaquer ! Il fait frais, on est toujours à une
altitude d'environ 800 mètres. En me retournant, pendant plusieurs kilomètres,
j'ai une belle vue sur Campillo dominé par son clocher. Je rencontre un berger
avec son troupeau de 900 brebis nous échangeons quelques mots et je le prends
en photo. Peu après le soleil émerge au-dessus de la colline au milieu des éoliennes. Un peu après 8h je m'arrête sous un grand noyer pour téléphoner à Nicole.
La
suite du parcours se fait le long d'une petite route. Il y a un beau champ de
tournesols, puis peu à peu l'environnement change, les champs moissonnés
laissent place à une végétation plus fournie, et peu à peu c'est au milieu d'une
forêt de pins que je marche. La route est peu circulante et elle entame une
ascension progressive qui ira jusqu'à 1000 m. J'hésitais, à savoir si j'allais m'arrêter
à cette étape ou alors continuer jusqu'au prochain village, mais à la
réflexion, comme l'étape suivante est de 18 km, cela me semble un peu
trop long, je n'arriverai pas avant 16h, sans compter la fatigue et la chaleur !
Je fais une pause dans cette forêt de pins, je prends mon temps pour ne pas
arriver trop tôt à Paracuellos. La route continue à monter et arrivée à son
point haut, elle redescend en lacets dans le vallon. Il s'ensuit alors une
nouvelle ascension pour arriver au village qui se trouve sur un
promontoire. A l'entrée, il y a une fontaine où je me rafraîchis et je
vais directement à l'Ayuntamiento où le secrétaire que je rencontre me dit
d'aller au Bar à côté prendre la clé du centre social où je pourrais être
hébergé. Je vais au bar, je bois une bière et la jeune fille du bar me donne la
clé et me conduit au centre social tout proche. C'est plutôt rudimentaire et
pas très agréable comme local, mais bon ! Contre mauvaise fortune, bon cœur !
Douche froide, matelas dur et peu épais au sol. Dorénavant, je vais essayer
d'éviter les centres sociaux !!!
Par contre, et cela me réconforte bien, j'ai droit pour 12 euros à un très bon dîner au Bar où j'ai pris la clé...
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