Jeudi 20 Août 2015 : Valencia

"Pourquoi ce chemin plutôt que cet autre? 
Où mène-t-il pour nous solliciter si fort? 
Quels arbres et quels amis sont vivants derrière l'horizon 
de ses pierres, dans le lointain miracle de la chaleur ? 
Nous sommes venus jusqu'ici car là où nous étions 
ce n'était plus possible. 
On nous tourmentait et on allait nous asservir. 
Le monde de nos jours est hostile aux transparents. 
Une fois de plus il a fallu partir... 
Et  ce chemin qui ressemblait à un long squelette, 
nous a conduit à un pays qui n'avait 
que son souffle pour  escalader l'avenir. 
Comment montrer, sans les trahir, les choses simples 
dessinées entre le crépuscule et le ciel. 
Par la vertu de la vie obstinée, 
dans la boucle du Temps artiste,
 entre la mort et la beauté."

Albert Camus - René Char  -  La postérité du soleil

J'arrive à Valence par avion de Marseille à 8 h. Je prends le métro (Ligne 5) pour la station de Xativa.
De là, je me rends à l'hébergement que j'ai réservé au 44 de la Calle Pelayo "Zalamera BnB".
C'est tout proche de la gare RENFE où je vais voir les horaires du train que je prendrai demain matin pour m'éloigner
des zones urbaines entourant la ville. Je vais ensuite visiter le centre de Valence : La Plaza del Ayuntamiento,
la Plaza Lope de Vega où se trouve la Iglesia et la Torre de Santa Catalina et ensuite la Cathédrale que je visite
comme un vrai touriste avec plan et écouteurs ! Je monte au sommet de la Torre de Micalet qui comporte 207 marches,
petit entraînement avant de commencer le Chemin. De là-haut, j'ai une belle vue à 360° sur la ville de Valence
et ses environs. Je bois une première cerveza sur la Plaza de la Virgen et je vais ensuite visiter les Torres de Serranos,
où se trouvait la porte nord d'accès à la ville.

Je vais déjeuner dans ce quartier en commandant une vraie Paella Valenciana qui est un régal !
A 17 h, je me rends au local de l'Association des Amis de Saint-Jacques de la Communauté Valencienne,
où je suis bien accueilli dans un grand appartement comprenant plusieurs pièces avec plusieurs bénévoles
de l'Association. Il y a beaucoup de monde et beaucoup de pèlerins venus chercher leur crédencial en partance
pour le Camino Francés. Je suis le seul à partir sur le Camino de Levante. L'accueillante qui me reçoit est belge
mariée à un espagnol, et le contact est plus facile comme nous parlons la même langue...Elle me donne une Crédencial
spécifique du Camino de Levante et cela m'amènera jusqu'à Zamora à faire tamponner à chaque étape 2 Crédencials,
puisque j'avais déjà celle de la Fédération (FFACC).

Je vais dîner dans la rue "Paseo de Ruzafa" située dans un quartier animé où je me contente d'un Plato Combinado
avec un verre de Vino Tinto et ensuite una copa de Pacharan !
La ville de Valence est agréable avec de nombreuses places, de grandes avenues...Les bâtiments ont du caractère
et il y a une certaine harmonie dans la construction des immeubles. L'ambiance est chaude et sympathique !

Je rentre à l'hôtel à 22 h et je m'endors vite avec déjà le Chemin qui se déroule dans mes rêves...

Lien avec le commentaire de Gilbert
Lien avec le commentaire "Chemin du Levant"

Hébergement  au BnB Zalamera situé au 44 de la Calle Pelayo proche de la gare RENFE
(Site www.zalamerabnb.com)
C'est propre, moderne avec une terrasse.
La chambre est agréable et l'accueil chaleureux.
Prix pour la nuit : 36 euros
(4 coquilles)
 

Notre amitié est le nuage blanc préféré du soleil.
Notre amitié est une écorce libre.
Elle ne se détache pas des prouesses de notre coeur.

Où l'esprit ne déracine plus mais replante et soigne, je nais.
Où commence l'enfance du peuple, j'aime.

XXème siècle : l'homme fut au plus bas.
Les femmes s'éclairaient et se déplaçaient vite,
sur un surplomb où seuls nos yeux avaient accès.

A une rose je me lie.

René Char - La Parole en Archipel


La Chambre dans l'Espace

Tel le chant du ramier quand l'averse est prochaine
-- l'air se poudre de pluie, de soleil revenant --,
je m'éveille lavé, je fonds en m'élevant, je vendange le ciel novice.

Allongé contre toi, je meus ta liberté.
Je suis un bloc de terre qui réclame sa fleur.

Est-il gorge menuisée plus radieuse que la tienne ?
Demander c'est mourir !

L'aile de ton soupir met un duvet aux feuilles.
Le trait de mon amour ferme ton fruit, le boit.

Je suis dans la grâce de ton visage que mes ténèbres couvrent de joie.

Comme il est beau ton cri qui me donne ton silence !

René Char - La Parole en Archipel

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