Samedi 26 Septembre 2015 :  Alija del Infantado > La Bañeza - 21,5 km


 
Profil de l'Etape 

 


    J’ai longtemps remonté des boîtes à musique
    J’ai longtemps récité des tirades classiques
    J’ai longtemps cogité sous de tristes tropiques
    J’ai longtemps agité pour l’action poétique
    J’ai longtemps évité l’approche analytique
    J’ai longtemps assisté à des autocritiques
    J’ai longtemps exalté le pylône électrique
    J’ai longtemps respecté le poteau de boutique

    J’ai longtemps poireauté au métro République
    J’ai longtemps déjeuné au bistrot chez Monique
    J’ai longtemps recherché des laines gaéliques
    J’ai longtemps vénéré l’automne et ses colchiques
    J’ai longtemps contemplé les nuages d’Armorique
    J’ai longtemps gigoté sous de belles athlétiques
    J’ai longtemps bafouillé sous le claque et la clique

    J’ai longtemps étoffé le paradigmatique
    J’ai longtemps déglingué diverses mécaniques
    J’ai longtemps roupillé sous de flasques moustiques
    J’ai longtemps atchoumé sous le plâtre et la brique
    J’ai longtemps mijoté sous des bâches en plastique
    J’ai longtemps arpenté la surface acrylique

    J’ai longtemps calciné sous des tas d’encycliques
    J’ai longtemps bombardé l’écran du politique
    J’ai longtemps admiré les vagues qui rappliquent
    J’ai longtemps gravité sous des astres mythiques
    J’ai longtemps oublié l’adéquate réplique
    J’ai longtemps vérifié le compte syllabique

    J’ai longtemps habité sous de vastes portiques

    Depuis le dix-neuvième siècle, l’espérance de vie antérieure
    a considérablement augmenté

    Alain Lance
    Distrait du désastre
     



La sortie du pueblo est fleurie devant les maisons...


Rose pour les joue pâles de l'aimée...


Un ruisseau court au milieu des herbes folles...

                                
La Iglesia de San Pelayo à La Nora del Rio                                   Pèlerin en plâtre ou sculpté dans un tronc d'arbre ?



El Castillo Torréon à Quintana del Marco








La Iglesia de San Lorenzo à Quintana del Marco


Les deux pèlerins espagnols d'Alicante




                               
                                                                                                              
Iglesia de Santa Maria de La Bañeza



El Ayuntamiento de La Bañeza

        
La Virgen de La Bañeza                                                     Santiago Peregrino



 Iglesia de San Salvador


    Je quitte l'Albergue à 7h15 après le petit déjeuner. Je traverse le pueblo de Alija del Infantado qui est encore tout endormi...
    Les 2 espagnols sont derrière moi. On va se suivre plus ou moins tout au long de l'étape. Cet itinéraire se déroule pour une
    grande partie le long d'une route assez circulante. En chemin je cueille une belle pomme et quelques grappes de raisins que je
    trouve sur une petite treille au bord de la route et j'ai ma ration de fruits pour la journée ! Les bars dans les villages traversés

    sont fermés et je me contente de mon eau et des quelques provisions engrangées dans mon sac.

    Quatre kilomètres avant la fin de l'étape, les flèches invitent à quitter la route pour suivre un chemin de terre qui monte
    dans une colline désertique. C'est sans doute un peu plus long que la route, mais cela fait du bien de s'éloigner de la circulation
    et de retrouver la nature. J'arrive par le haut sur cette petite ville de La Bañeza. Le fléchage mène directement à l'Albergue qui
    est géré par une Association. C'est grand et bien équipé. Je paye 5 euros + 2 euros pour laver tout mon linge en machine.
    Après le repos, j'écris un texte "Synthèse du Camino de Levante" que je vais envoyer sur Facebook ainsi que sur le site de
    notre Association.

    Je descends en ville en empruntant un ascenseur et vais directement sur la Plaza Mayor où se trouve l'église Santa Maria
    dans laquelle on peut admirer un magnifique rétable du célèbre sculpteur Francisco de Rivera datant de 1644.
    Je fais quelques courses puis vais visiter l'église San Salvador dont l'origine remonte au 9ème siècle, dans laquelle je déniche
    une belle statue de Saint-Roch. Je vais dîner, une fois n'est pas coutume, avec au menu une belle Pizza accompagnée
    de Vino Blanco, sans oublier le traditionnel verre de Pacharan !

    En rentrant dans l'Albergue, je trouve une pèlerine-cycliste anglaise qui parle bien français ayant suivi des études à
    La Sorbonne. Nous échangeons pendant un moment avant que je la laisse, très occupée sur son ordinateur, tandis que je vais
    m'abandonner à l'étreinte voluptueuse de
    Morphée dieu des rêves prophétiques dont c'est la vocation d'endormir les mortels !
     



Hébergement à l'Albergue de Peregrinos - Calle Bello Horizonte
Tél. Mari del Rio 987 64 17 76 -

Maximino 987 655 504 - Don Arturo 987 640 992
Inaugurée en 1991 - Ouverte toute l'année - 4 euros
36 lits dans 2 chambres - Plusieurs sanitaires
Beaucoup de documentation sur les Chemins
4 Coquilles
 



    Lorsque la mort viendra
    Je voudrais que ce soit comme aujourd’hui
    Un grand soir droit laiteux et immobile
    Et surtout je voudrais
    Que tout se tienne bien tranquille
    Pour que j’entende
    Une dernière fois respirer cette terre
    Pendant que doucement s’écarteront de moi
    Les mains aimées
    Qui m’attachent au monde

    Et la vie c’est cela
    Une ombre qui s’allonge sur le seuil
    Une cour abritée de hauts tilleuls
    Le miel en fleurs et les abeilles mortes
    Une main qui frappe à la porte
    Et les visages changent de couleurs
    Rien n’a bougé que le ciel sans racines
    Et la saison penchée au bord de la ravine
    Les regards sont plus fixes et les gestes raidis
    Est-ce l’aube ou midi L’attente est si pareille
    À l’attente et tout ce qu’on connaît
    Tout ce qu’on tient n’est que le rêve tourmentant
    D’une réalité profonde et dérobée
    Toutes les choses de la terre
    Il faudrait les aimer passagères
    Et les porter au bout des doigts
    Et les chanter à basse voix
    Les garder les offrir
    Tour à tour n’y tenir
    Davantage qu’un jour les prendre
    Tout à l’heure les rendre
    Comme son billet de voyage
    Et consentir à perdre leur visage

    Anne Perrier
     


Statue de Saint-Roch dans la Iglesia de San Salvador

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