Jeudi 1er Octobre  2015 :  Las Médulas > O Barco (30,7 km)

 


    Tempête dans le cœur d'une pèlerine,

    Perdue dans une sierra déserte et isolée,

    Dans l'Aube naissante et par les vents laminés,

    Un ciel menaçant, la pèlerine obstinée,

    Bravant les éléments, va vers sa destinée...

    Son seul défi, rejoindre St-Jacques de Compostelle,

    Elle marche obstinément, sans plier la belle,

    Dans son cœur c'est la tourmente, alors se rebelle,

    Le chemin sans fin, résonne, sous chaque semelle !

    Arrivant à l'horizon, de vilains nuages noirs,

    Qui viennent s'accumuler à tous ces désespoirs,

    Se souvient de son amour lors de ces beaux soirs,

    Ses premiers baisers accordés vers les pressoirs.

    Les vendanges furent belles en cet Automne lumineux,

    Dans cette noble Bourgogne où ils furent heureux,

    Sous les tonnelles, ils buvaient le vin doux joyeux,

    La pluie violente inonda les chemins terreux !

    Luttant contre le vent, triste réalité,

    Les larmes amères n'altèrent pas sa beauté,

    Toutes ces violentes pensées laissent place à sa bonté,


    Grâce à toute cette eau divine, son cœur est lavé !


    Gilbert Chabassol - Juillet 2009
     




Aube qui fait lyrique ma bouche pour l'incantation poétique !





La traversée du pueblo de Puente de Domingo Florez



Le Rio Sil que je vais côtoyer pendant plusieurs jours...



Les balises sont bien visibles


L'embalse du rio Sil


Bel endroit pour un bon temps de repos !


Belle étape avec ce fleuve qui accompagne la marche ...


Sous la voie ferrée...


Les gesticulations d'un chêne au bord du fleuve


Un beau pigeonnier


Il voulait faire ami-ami et me suivre...


Le rio et la voie ferrée...


J'arrive en vue de O Barco de Valdeorras


    À partir de Las Médulas, j'ai 400 mètre de dénivelé en descente, environné par la brume qui monte
    de
    la vallée et tout alentour les sommets colorés par le soleil levant. Après avoir fait une pause à
    Puente de
    Domingo Florez pour prendre un petit-déjeuner, je traverse plusieurs localités qui bordent
    le Rio Sil que je vais suivre pendant plusieurs
    jours. La fraîcheur du matin laisse peu à peu la place
    à une bonne chaleur...Il y a beaucoup de petits dénivelés entre tous ces pueblos et au cours de cette
    étape je vais entrer en Galice.

    Arrivé sur un promontoire avec des tables et des bancs qui domine l'embalse du Rio Sil, je prends
    un temps de repos et de récupération. La vue est superbe et c'est l'endroit où faire des photos !
    Le Chemin continue en balcon avec en contrebas, la voie ferrée et le Rio. Arrivé dans le publo de
    Sobradelo je me laisse tenter par un plato combinado, et comme c'était trop copieux, j'ai demandé
    qu'on m'en serve seulement la moitié.

    Je finis l'étape en suivant une route un peu circulante et arrivé à l'entrée de O Barco de Valdeorras,
    je demande mon chemin pour trouver mon hébergement. Il me faudra presqu'une heure pour y
    arriver car la ville est plus importante que ce à quoi je m'attendais. Enfin j'arrive à l'Hostal Asador
    Viloira où j'ai réservé une chambre.

    En soirée, après quelques déambulations dans la ville et le repérage pour demain matin, je dîne
    dans ce même hôtel et j'aurai droit à un super menu accompagné d'un vino tinto de Valdeorras
    digne d'un grand cru de Bordeaux et en plus, café et verre de Pacharan pour 13,50 euros !!!


Lien avec le site Mundicamino


Hébergement à l'Hostal Asador Viloira
13 Plaza Otero Pedrayo - Tél. 988 32 21 52
Belle chambre avec salle de bains - Prix : 16 euros
4 coquilles (pour le vin exceptionnel !)
 



    Le soir,

    L'air vague palpitait, et, sur les flots puissants,
    L'heure planait divine, où la lumière chôme,
    Où des bruns laboureurs, assoupis dans le chaume,
    La fatigue sereine épanouit les sens !
    La lune souriait sur le contour des choses ;
    Les oiseaux s'accouplaient dans l'arbre qui dormait,
    Et l'amour douloureux mourait autour des roses,
    Et rien ne souffrait plus, et l'homme était muet !
    Comme un vaisseau chargé d'éblouissantes proies,
    Le soleil, emportant nos douleurs et nos joies,
    Avait fui sur les flots criblés d'écume d'or,
    Et, du ciel étoilé qui s'enflammait encor,
    L'ombre, où d'autres soleils rivaient leur flèche blonde,
    Comme un grand oiseau mort s'abattait sur le Monde !


    Charles Courtin - Avril 1903.
     


Sous la voie ferrée ce porche invite à la photo !

Etape suivante

Retour