Dimanche 10 Septembre 2017 - Córdoba


Journée de repos et de visite touristique à Cordoue
 

« «Marcher, c’est te rencontrer à chaque instant, ô Compagnon de voyage !
C’est chanter au bruit de tes pas ! »

Rabindranath Tagore - L'Offrande Lyrique




 Le Pont Romain juste avant le lever de soleil...
 

Lever de soleil sur le
rio Guadalquivir


La Porte du Pont


Le Pont Romain dans toute sa splendeur...


La Plaza del Potro où se trouvent le Musée des Beaux-Arts et le Musée Julio Romero de Torres

                                        






La Plaza de la Corredera

                                      






Le Temple Romain


La Plaza de la Corredera


Statue de Saint-Jacques dans
La Iglesia de Santiago

Quelques cours intérieures où c'est bien agréable de boire un verre...











Les jardins le long des remparts qui bordent
Le quartier de La Juderia



Une petite visite de la Juderia et de
La Casa Andalusí








 





 
 

 


    A 8 h, je suis sur le Puente Romano  pour assister au lever de soleil sur le rio Guadalquivir...
    Je prends ensuite mon petit déjeuner dans un bar pas très loin du fleuve...

    Je vais Plaza del Potro visiter le musée des Beaux-Arts et le musée Julio Romero de Torres qui valent d'y passer
    un peu de temps, d'autant plus qu'à cette heure matinale, il n'y a pas grand monde...,
    Puis je vais admirer la Plaza de la Corredera, l'unique grande place rectangulaire d'Andalousie
    et le Temple Romain
     de type hexastyle avec des colonnes d'ordre corinthien.

    Je déambule à travers les ruelles de la vieille ville où l'on peut voir de belles demeures avec de jolis patios fleuris...

    Pour terminer cette matinée, je visite la Iglesia de Santiago où se trouve une belle statue de Saint-Jacques.
    Je déjeune ensuite avant d'aller faire une sieste à l'Hostal. J'apprécie bien cette journée de transition et de repos !

    Vers 17h, je vais dans le quartier de la Juderia
     (La Juiverie), situé au nord-est de la Mosquée-Cathédrale, qui, entre
    le Xème et le XVème siècle, était le quartier où habitaient les juifs. C’est une zone très fréquentée où l’on peut visiter
    des monuments tels que la Synagogue, le Souk Municipal ou la Maison Andalouse, entre autres.
    Il fait partie du Centre Historique de Cordoue qui fut déclaré Patrimoine Mondial par l’Unesco en 1994 .

    C'est un quartier agréable où il fait bon se promener à la découverte des coins et recoins et d'admirables patios...
    Je ne manque pas non plus d'aller admirer les murailles qui sont les anciens murs défensifs de la ville.

    A 20 h, je rencontre le Président de l'Asociación de Córdoba, Isidro Rodriguez. On va boire un verre près de la
    Puerta del Puente. Nous avons un bon échange amical et il me donne un certain nombre d'informations concernant
    les prochaines étapes et les hébergements à privilégier. De plus il m'annonce que demain matin je rencontrerai
    2 membres de l'Asociacón qui feront l'étape jusqu'à Cerro Muriano avec moi.

    Ensuite, je vais dîner dans le quartier de la Juderia, dans un restaurant typique où l'on me sert une bonne salade
    de fruits de mer avec un Vino Blanco, dans une ambiance musicale agréable !

    Puis Dodo ! car demain le Chemin continue !...

     

 

Hébergement à l'Hostal Alcázar - 2 C/. San Basilio - Tél 957 20 25 61
Très bien situé, à 200m de l'Alcázar
Petite chambre pour 16 euros - SDB commune
3 coquilles




Une belle et utile rencontre avec Isidro Rodriguez, Président le l'Asociación de Córdoba
 


     

    Voici venir l’arbre,
    c’est l’arbre de l’orage, l’arbre du peuple.
    Ses héros montent de la terre comme les feuilles par la sève,
    et le vent casse les feuillages de la multitude grondante,
    alors la semence du pain retombe dans le sillon. 

    Voici venir l’arbre,
    c’est l’arbre nourri des cadavres nus,
    des morts fouettés et estropiés,
    des morts aux visages troublants,
    empalés au bout d’une lance,
    recroquevillés dans les flammes,
    décapités à coups de hache,
    écartelés par les chevaux ou crucifiés dans les églises. 

    Voici venir l’arbre,
    c’est l’arbre dont les racines sont vivantes,
    il a pris l’engrais du martyre,
    « 
    ses racines ont bu du sang,
    au sol il a puisé des larmes qui par ses branches sont montées
    parsèment son architecture.
    Elles furent fleurs, quelquefois invisibles, fleurs enterrées,
    d’autres fois elles allumèrent leurs pétales, comme des planètes. 

    Et l’homme cueillit sur les branches les corolles aux parois durcies,
    il les tendit de main en main tels des magnolias, des grenades,
    et brusquement, ouvrant la terre,
    elles grandirent jusqu’au ciel. 

    C’est lui, l’arbre des hommes libres.
    L’arbre terre,
    l’arbre nuage.
    L’arbre pain,
    l’arbre sarbacane,
    l’arbre poing,
    l’arbre feu ardent.
    Inondé par l’eau tempétueuse de notre époque de ténèbres,
    son mât décrit dans le roulis les arènes de sa puissance. 

    D’autres fois la colère brise les branches qui tombent à nouveau
    et une cendre menaçante couvre sa vieille majesté :
    ainsi franchit-il d’autres temps et sortit-il de l’agonie,
    jusqu’au moment où une main secrète, des bras innombrables,
    le peuple, en garda les fragments et cacha des troncs immuables.
    Ses lèvres étaient alors les feuilles de l’immense arbre réparti,
    disséminé de tous côtés, qui marchait avec ses racines. 

    Voici venir l’arbre,
    c’est lui l’arbre du peuple, tous les peuples
    de la liberté, de la lutte. 

    Montre-toi dans sa chevelure, palpe ses rayons restitués,
    plonge la main dans les usines,
    là même où son fruit palpitant chaque jour répand sa lumière.
    Lève dans tes mains cette terre,
    unis toi à cette splendeur,
    emporte ton pain et ta pomme,
    ton cœur aussi et ton cheval
    et monte la garde aux frontières, aux confins de sa frondaison. 

    Défends le but de ses corolles,
    partage les nuits ennemies
    veillant au cycle de l’aurore,
    respire la cime étoilée,
    en protégeant l’arbre,
    cet arbre qui pousse au milieu de la terre.

    Pablo Neruda - Les Libérateurs (Chant Général)

    Los libertadores

    Aquí viene el árbol, el árbol
    de la tormenta, el árbol del pueblo.
    De la tierra suben sus héroes
    como las hojas por la savia,
    y el viento estrella los follajes
    de muchedumbre rumorosa,
    hasta que cae la semilla
    del pan otra vez a la tierra.

    Aquí viene el árbol, el árbol
    nutrido por muertos desnudos,
    muertos azotados y heridos,
    muertos de rostros imposibles,
    empalados sobre una lanza,
    desmenuzados en la hoguera,
    decapitados por el hacha,
    descuartizados a caballo,
    crucificados en la iglesia.

    Aquí viene el árbol, el árbol
    cuyas raíces están vivas,
    sacó salitre del martirio,
    sus raíces comieron sangre
    y extrajo lágrimas del suelo:
    las elevó por sus ramajes,
    las repartió en su arquitectura.
    Fueron flores invisibles,
    a veces, flores enterradas,
    otras veces iluminaron
    sus pétalos, como planetas.

    Y el hombre recogió en las ramas
    las caracolas endurecidas,
    las entregó de mano en mano
    como magnolias o granadas
    y de pronto, abrieron la tierra,
    crecieron hasta las estrellas.

    Éste es el árbol de los libres.
    El árbol tierra, el árbol nube,
    el árbol pan, el árbol flecha,
    el árbol puño, el árbol fuego.
    Lo ahoga el agua tormentosa
    de nuestra época nocturna,
    pero su mástil balancea
    el ruedo de su poderío.

    Otras veces, de nuevo caen
    las ramas rotas por la cólera
    y una ceniza amenazante
    cubre su antigua majestad:
    así pasó desde otros tiempos,
    así salió de la agonía
    hasta que una mano secreta,
    unos brazos innumerables,
    el pueblo, guardó los fragmentos,
    escondió troncos invariables,
    y sus labios eran las hojas
    del inmenso árbol repartido,
    diseminado en todas partes,
    caminando con sus raíces.
    Éste es el árbol, el árbol
    del pueblo, de todos los pueblos
    de la libertad, de la lucha.

    Asómate a su cabellera:
    toca sus rayos renovados:
    hunde la mano en las usinas
    donde su fruto palpitante
    propaga su luz cada día.
    Levanta esta tierra en tus manos,
    participa de este esplendor,
    toma tu pan y tu manzana,
    tu corazón y tu caballo
    y monta guardia en la frontera,
    en el límite de sus hojas.


    Defiende el fin de sus corolas,
    comparte las noches hostiles,
    vigila el ciclo de la aurora,
    respira la altura estrellada,
    sosteniendo el árbol, el árbol

    que crece en medio de la tierra. 

     

 Etape suivante 

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