Mardi 13 Septembre 2011 :  Larrasoaña > Pamplona   16 km



HISTOIRE 
D'UNE ÂME 
est un livre combinant les récits autobiographiques de 
Sainte Thérèse de Lisieux.
L'ouvrage a rapidement connu un très grand succès populaire. 
En racontant sa vie, Thérèse de Lisieux développe de manière simple
une véritable théologie qu'on appellera celle de la "petite voie".



    ... Être ton épouse, ô Jésus, être carmélite, être par mon union avec toi la mère des âmes, cela devrait me suffire... 
    il n'en est pas ainsi... Sans doute, ces trois privilèges sont bien ma vocation, Carmélite, Épouse et Mère, 
    cependant je sens en moi d'autres vocations,  je me sens la vocation de GUERRIER, de PRÊTRE, d'APÔTRE, de DOCTEUR, 
    de MARTYR ; enfin, je sens le besoin, le désir d'accomplir pour toi Jésus, toutes les oeuvres les plus héroïques... 
    Je sens en mon âme le courage d'un Croisé, d'un Zouave Pontifical, 
    je voudrais mourir sur un champ de bataille pour la défense de l'Eglise...

    Je sens en moi la vocation de PRÊTRE ; avec quel amour, ô Jésus, je te porterais dans mes mains lorsque, à ma voix, 
    tu descendrais du Ciel... Avec quel amour je te donnerais aux âmes ! ... 
    Mais hélas ! tout en désirant d'être Prêtre, j'admire et j'envie l'humilité de St François d'Assise 
    et je me sens la vocation de l'imiter en refusant la sublime dignité du Sacerdoce.

    O Jésus ! mon amour, ma vie... comment allier ces contrastes ?  Comment réaliser les désirs de ma pauvre petite âme ?...
    Ah ! malgré ma petitesse, je voudrais éclairer les âmes comme les Prophètes, les Docteurs, j'ai la vocation d'être Apôtre...
    je voudrais parcourir la terre, prêcher ton nom et planter sur le sol infidèle ta Croix glorieuse, mais, ô mon Bien-Aimé, 
    une seule mission ne me suffirait pas, je voudrais en même temps annoncer l'Evangile dans les cinq parties du monde 
    et jusque dans les îles les plus reculées... Je voudrais être missionnaire non seulement pendant quelques années, 
    mais je voudrais l'avoir été depuis la création du monde et l'être jusqu'à la consommation des siècles... 
    Mais je voudrais par-dessus tout, ô mon Bien-Aimé Sauveur, je voudrais verser mon sang pour toi jusqu'à la dernière goutte...

    Le Martyre, voilà le rêve de ma jeunesse, ce rêve il a grandi avec moi sous les cloîtres du Carmel...
    Mais là encore, je sens que mon rêve est une folie, car je ne saurais me borner à désirer un genre de martyre... 
    Pour me satisfaire, il me les faudrait tous... Comme toi, mon Epoux Adoré, je voudrais être flagellée et crucifiée... 
    je voudrais mourir dépouillée comme St Barthélémy... Comme St Jean, je voudrais être plongée dans l'huile bouillante, 
    je voudrais subir tous les supplices infligés aux martyrs... Avec Ste Agnès et Ste Cécile, je voudrais présenter mon cou au glaive 
    et comme Jeanne d'Arc, ma soeur chérie, je voudrais sur le bûcher murmurer ton nom, Ô JESUS ... 
    En songeant aux tourments qui seront le partage des chrétiens au temps de l'Antéchrist, je sens mon coeur tressaillir 
    et je voudrais que ces tourments me soient réservés ...  Jésus, Jésus, si je voulais écrire tous mes désirs, 
    il me faudrait emprunter ton livre de vie, là sont rapportées les actions de tous les Saints et ces actions, 
    je voudrais les avoir accomplies pour toi...

     Histoire d'une âme (extrait du chapitre IX - Ma vocation : l'Amour)
     
    Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus
     

 




Tout le monde dans le gîte s'est levé tôt, aussi je me retrouve
sur le Chemin à 6h45,  éclairé une nouvelle fois par une belle pleine lune.


Franz, pèlerin autrichien prend son petit-déjeuner.

      
Après une heure de marche je retrouve Vincent qui fait avec son père Alain quelque jours sur le Camino.
Ils sont partis de Orthez et s'arrêtent comme moi à Pampelune.
On va faire le reste de l'étape ensemble...





Un couple de pèlerins bretons en Chemin jusqu'à Compostelle.


  Nous arrivons devant le Pont de la Magdalena sur le rio Arga, à l'entrée de Pampelune, avec un peu plus loin les remparts....

  



C'est par la porte de France que traditionnellement, les jacquets entrent dans
Pampelune.

    

Le quartier historique de Pampelune


Pampelune, célèbre pour ses corridas et son Encierro
(Lâcher de taureaux dans les rues lors des fêtes de San Fermin, du 7 au 14 juillet.



El Ayutamiento de Pamplona


La Plaza del Castillo



      O mon Jésus ! à toutes mes folies que vas-tu répondre ?... Y a-t-il une âme plus petite, plus impuissante que la mienne !... 
      Cependant à cause même de ma faiblesse, tu t'es plu, Seigneur, à combler mes petits désirs enfantins, 
      et tu veux aujourd'hui, combler d'autres désirs plus grands que l'univers...

      A l'oraison mes désirs me faisant souffrir un véritable martyre, j'ouvris les épîtres de St Paul afin de chercher 
      quelque réponse. Les chap. XII et XIII de la première épître aux Corinthiens me tombèrent sous les yeux... 
      J'y lus, dans le premier, que tous ne peuvent être apôtres, prophètes, docteurs, etc... que l'Eglise est composée 
      de différents membres et que l'oeil ne saurait être en même temps la main... La réponse était claire mais ne comblait 
      pas mes désirs, elle ne me donnait pas la paix... Comme Madeleine se baissant toujours auprès du tombeau vide 
      finit par trouver ce qu'elle cherchait, ainsi, m'abaissant jusque dans les profondeurs de mon néant je m'élevai si haut 
      que je pus atteindre mon but... Sans me décourager je continuai ma lecture et cette phrase me soulagea : 
      «Recherchez avec ardeur les DONS les PLUS PARFAITS, mais je vais encore vous montrer une voie plus excellente.» 
      Et l'Apôtre explique comment tous les dons les plus PARFAITS ne sont rien sans l'AMOUR... 
      Que la Charité est la VOIE EXCELLENTE qui conduit sûrement à Dieu.

      Enfin j'avais trouvé le repos... Considérant le corps mystique de l'Eglise, je ne m'étais reconnue dans aucun
      des membres décrits par St Paul, ou plutôt je voulais me reconnaître en tous...
      La Charité me donna la clef de ma vocation. Je compris que si l'Eglise avait un corps, composé de différents membres, 
      le plus nécessaire, le plus noble de tous ne lui manquait pas, je compris que l'Eglise avait un Coeur, 
      et que ce Coeur était BRÛLANT D'AMOUR. Je compris que l'Amour seul faisait agir les membres de l'Eglise,
      que si l'Amour venait à s'éteindre, les Apôtres n'annonceraient plus l'Evangile, les Martyrs refuseraient de verser leur sang.. 
      Je compris que l'AMOUR RENFERMAIT TOUTES LES VOCATIONS, QUE L'AMOUR ETAIT TOUT, 
      QU'IL EMBRASSAIT TOUS LES TEMPS ET TOUS LES LIEUX... EN UN MOT, QU'IL EST ETERNEL !... 
      Alors, dans l'excès de ma joie délirante, je me suis écriée : 
      O Jésus, mon Amour... ma vocation, enfin je l'ai trouvée, MA VOCATION C'EST L'AMOUR ! ...
      Oui j'ai trouvé ma place dans l'Eglise et cette place, ô mon Dieu, c'est vous qui me l'avez donnée...
      dans le Coeur de l'Eglise, ma Mère, je serai l'Amour... ainsi je serai tout... ainsi mon rêve sera réalisé !!!...

      Histoire d'une âme (extrait du chapitre IX - Ma vocation : l'Amour)
      Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus
       

  

Pampelune


La nef de la Cathédrale Santa Maria


Le Musée de la Cathédrale avec ci-dessous quelques-unes des vierges
des 13 et 14èmes siècles que l'on peut y admirer.

   
     


Dans la Cathédrale, cette belle statue de Saint-Jacques en bois.


Les murailles de la citadelle.


Je rencontre Odile et Jean-Etienne par un de ces "Miracles du Chemin", sur la Plaza del Castillo.
Nous nous étions déjà rencontrés en 2008 sur la
Via de la Plata au cours de quelques étapes...
Nous allons boire un verre dans le café Iruña, l'un des plus anciens de la ville.


 

Hébergement à la Pension Zapateria
38 Calle de la Zapateria
2 Coquilles

 


    A priori, tout oppose Arthur Rimbaud (1854-1891) et Thérèse de Lisieux (1873-1897).
    Et pourtant, leurs biographies croisées sous la plume de Gilbert Mercier 
    révèlent d'insoupçonnables passerelles entre le poète et la sainte en quête de "la vraie vie".
    Apparaissent chez l'un la pureté du fond à travers les hardiesses de l'expression et, chez l'autre,
    le trouble du fond à travers la pureté de l'expression. Ce ne sont pas des contemplatifs mais des combattants
    d'un même refus, celui du monde réel, et d'une même guerre, celle de la liberté dans un "Ailleurs"
    interrogé avec acharnement : "Si tu es là, réponds !"
    Aux prises avec le doute, Thérèse trouvera son échappatoire, sa grâce dans la poésie et le théâtre, 
    les fameuses "récréations" du carmel. Et aujourd'hui c'est, semble-t-il, moins vers la petite sainte que l'on
    se tourne que vers la sœur des coeurs fragiles, ceux qui interpellent désespérément le ciel et parfois l'enfer.
    Quant à Arthur, son bateau ivre ayant été englouti par le maëlstrom de l'Inconnu, il ira se réfugier 
    "dans l'horreur des pays lunaires" (d'Aden à Harar) comme dans un couvent.
    Finalement, c'est en empruntant un commun chemin de souffrance, lui avec une jambe en moins,
    elle avec des poumons dévastés, qu'ils atteindront "l'Ailleurs" tant désiré.
    Avec leurs soupirs et leurs cris, leurs doutes et leurs interrogations, mais aussi leur soif d'amour,
    Arthur et Thérèse ne seraient-ils pas les inventeurs de notre sensibilité ?
    Ainsi s'expliquerait le grand courant qui continue
    de porter les foules à Lisieux comme à Charleville.

    (Présentation de l'éditeur)
    Arthur et Thérèse - L'illumination des coeurs  -  Gilbert Mercier

 


 


Me voilà une nouvelle fois au terme d'une belle aventure commencée il y a juste 4 semaines.
Si vous m'avez lu jusqu'à cette dernière page, j'espère vous avoir donné envie de larguer les amarres
et de découvrir vous aussi ce Chemin du Piémont Pyrénéen.
Nul doute que vous y vivrez une merveilleuse aventure !


 

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