Le Chemin du Portugal
(Chemin Lusitanien)

Août-Septembre 2007


 


J’ai marché sur le  Chemin du Portugal du 24 Août au 18 Septembre 2007.

C'est un Chemin assez inégal que j'ai vécu dans la solitude et dans une certaine  souffrance
à cause de la chaleur que j'ai eu à supporter les 2 premières semaines.
Cependant, cette expérience m’a permis d’aller au bout de mes ressources physiques
et mentales et j’en suis revenu avec la satisfaction d’avoir surmonté les difficultés
et d’avoir malgré les épreuves, vécu une belle aventure.
La quête spirituelle qui sous-tend chacun de mes pèlerinages a trouvé peu de réponses,
j’ai vécu ce Chemin un peu comme une traversée du désert et ma soif reste grande !....

1ère partie : De Lisbonne à Porto (15 jours)

Sur cette partie, je n’ai rencontré que deux pèlerins, j’ai galéré sur des routes
avec une température au soleil de 40 à 50 degrés. Comme il n'y a pas d'auberges,
j’ai dormi tantôt dans des pensions, tantôt chez les Bombeiros (Pompiers),
qui accueillent gratuitement les pèlerins, dans un confort très sommaire.

Le parcours est souvent un peu monotone, c’est une suite de petites routes goudronnées
ou pavées au milieu de villages sans beaucoup de charme avec des passages en forêt
(Pins, eucalyptus et chênes-liège) et des chemins agricoles au milieu des vignes, des oliviers
et des champs de maïs. Il y a aussi des figuiers chargés de fruits qui m’ont apporté
une nourriture appréciable et dans les vignes je me suis permis avec la bénédiction
de Messire Jacques de grappiller quelques grains de bon raisin sucré pour retrouver la force
de continuer sous ce soleil de plomb qui m’accompagnait tout au long de la journée…

J’ai côtoyé assez souvent des zones pavillonnaires qui présentent peu d'intérêt, traversé
des villages par de longues rues pavées bordées de maisons qui paraissent abandonnées.
J’ai marché trop souvent dans des zones industrielles en me demandant
ce que je faisais sur ce Chemin... De plus, il y a beaucoup de parties du parcours
qui se font le long de routes assez circulantes et dangereuses.
Heureusement dans les villes étapes, il y a toujours quelques belles églises à voir,
de nombreux azulejos sur les murs, et des sites intéressants à visiter.
J’ai parcouru la dernière étape de cette 1ère partie en suivant la route nationale.
En effet, à São João de Madeira qui se trouve à 32 km de Porto, j’ai été hébergé dans une
école réquisitionnée par un groupe de 180 pèlerins portugais qui allaient à Fatima.
Comme ils faisaient une partie de leur étape de nuit, ils m’ont réveillé à 2h du matin,
et je n’ai pas eu d’autre choix que de prendre la route, avec comme avantage de marcher
dans la fraîcheur de la nuit et comme inconvénient de côtoyer à partir de 6 h du matin
les camions et les nombreux véhicules qui roulent sur cette nationale qui relie Lisbonne à Porto.

 Je me suis arrêté une journée à Porto qui est une belle ville avec ses remparts,
ses nombreuses églises, ses azulejos qu’on peut admirer aux quatre coins de la ville
et le fleuve Douro au-delà duquel se trouvent de nombreuses caves
où j’ai fait quelques bonnes dégustations du fameux vin de Porto !


2ème partie : De Porto à Santiago (10 jours)

Cette partie est un peu plus fréquentée, J’y ai rencontré une douzaine de pèlerins,
et elle comporte 3 ou 4 belles étapes qui font oublier les premiers jours.
De plus, il y a presque à chaque étape des auberges où il est agréable de se retrouver
entre pèlerins et de partager quelques moments chaleureux .
Les étapes sont plus diversifiées, on retrouve de beaux Chemins,
quelques beaux villages, des dénivelés plus prononcés au milieu des châtaigniers
et des eucalyptus, des sources, des fontaines et les tonnelles chargées en cette saison
de belles grappes de raisin qui accompagnent une grande partie du parcours.
Le goudron laisse la place à des sentiers en forêt bordés de petits ruisseaux,
des chemins sableux ou empierrés et d'anciennes  voies  romaines
qui traversent des petits rios sur de beaux ponts médiévaux.

Il y a encore beaucoup de chemins agricoles au milieu des vignes et des champs de maïs,
et des petites routes de campagne qui serpentent au creux de belles zones verdoyantes.
Arrivé en Galice, on retrouve les bornes indiquant la distance restante jusqu'à Santiago,
les chemins forestiers au milieu des eucalyptus
 qui s'élèvent souvent à plus de 25 mètres,
de beaux paysages vallonnés, des sous-bois bucoliques, les greniers à maïs (Horreos)
et les hameaux typiques de la Galice.
 
Malheureusement, il y a encore trop de parcours le long de routes circulantes
et trop de zones industrielles...
Les villes traversées offrent une grande variété de monuments et d'églises
et le soir j’ai apprécié de partager le dîner avec d'autres pèlerins.
Les auberges sont bien équipées, assez propres, avec comme seul inconvénient
 
qu'il faut attendre dans plusieurs d'entre elles l'ouverture à 16 ou 17h.


Le Chemin étant assez peu fréquenté, surtout dans sa première partie, j’ai eu souvent le sentiment
d’être peu reconnu comme pèlerin, mais plutôt comme un « vagabond » un peu original.
Cependant, j’ai fait quelques belles rencontres avec des Portugais,
spécialement des couples à la retraite ayant passé de nombreuses années en France
et rentrés au pays pour leurs vieux jours…


J'ai utilisé le guide de Gérard Rousse (Gerard du Camino)
aux éditions LEPERE.
Ce guide est bien fait et très complet.

 

 

Pour voir le Compte-rendu détaillé de mon Chemin avec de nombreuses photos

 



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