Vendredi 23 Août : Poitiers  > Ligugé -   14 km


    Extrait du Guide des Editions Lepère
    "Sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle,
    la Via Turonensis, le chemin vers l'Atlantique"


    Ligugé : Saint-Martin est né dans la première moitié du IVe siècle, en Hongrie, au sein
    d'une famille païenne de condition modeste. Il passe son enfance en Italie du Nord,
    et à l'âge de quinze ans, sous Constance II, il est enrôlé dans la garde impériale.

    Toutefois, Martin est cathécumène. Un jour d'hiver particulièrement rigoureux, alors que
    sa garnison se trouve à Amiens, il aperçoit aux portes de la ville un pauvre transi de froid.
    Il décide alors de couper son manteau en deux pour lui en donner la moitié.
    La nuit suivante, le Christ lui apparaît en songe comme étant celui qu'il a ainsi réchauffé.
    Martin comprend alors que l'heure est venue de réaliser sa véritable vocation.

    En 356, il trouve un maître spirituel en la personne d'Hilaire, évêque de Poitiers.
    En 360, il établit un monastère à Ligugé, le plus ancien d'Occident, selon la tradition.
    Des disciples ne tardent pas à venir partager l'ascétisme de son existence...

     



Vue générale de la nef de Saint-Hilaire-le-Grand


Façade extérieure avec ces statues encastrées dans le mur


A l'intérieur, une statue originale représentant Dieu le Père et son fils Jésus !


Voilà Frédéric, notre nouveau compagnon de Chemin,
rencontré à la sortie de l'église Saint-Hilaire.


Un pont de chemin de fer qui enjambe le Clain


L'église de Saint-Benoît


La rivière
"Le Clain" que l'on va suivre durant une partie de cette étape




      
L'abbaye Saint-Martin de Ligugé                                                                                                   


Le soir au dîner dans l'hôtellerie de l'abbaye


      Je quitte la Maison Diocésaine après le petit déjeuner à 8h30. Je prends la Rue Carnot,
      p
      uis la rue du Général Demarçay (Souvenirs de 1975 année où j'habitais dans cette rue...).
      J'arrive à l'Eglise Saint-Hilaire où je retrouve Dominique, et nous faisons la rencontre de
      Frédéric qui a commencé le Chemin à Tours comme nous, mais 2 jours plus tard !

      Il est versé dans la médecine chinoise et après de longues années de formation avec des
      maîtres chinois, se prépare à être Thérapeute en Médecine Chinoise. Le frère hôtelier de

      l'abbaye de Ligugé que j'avais appelé hier m'appelle pour me dire qu'on peut être hébergé
      à l'abbaye. On décide donc d'y aller tous les trois, ce qui modifie un peu nos plans...
      L'itinéraire le long du Clain à travers petites routes et sentiers nous mènent à Saint-Benoît
      où l'on s'arrête pour boire un verre et ensuite déjeuner dans un restaurant champêtre...
      On reprend le chemin pour Ligugé qui n'est pas bien loin, mais on va suivre un mauvais
      itinéraire et c'est au moins le double de kilomètres (8 km) que l'on va effectuer,
      heureusement
      dans un environnement boisé et un peu sauvage, toujours en suivant la rivière.
      Arrivé à l'Abbaye, on n'est pas vraiment accueilli. On nous fait patienter un bon moment
      avant de nous conduire dans un petit dortoir où il y a juste 3 lits. Les Vêpres sont à 18h.
      On va boire une bière avec Frédéric, histoire de se remonter le moral. On dîne à l'hôtellerie

      avec un couple d'espagnols qui font le tour des principales abbayes en France.
      La soirée se termine avec les Complies (version rallongée) et on a hâte d'aller retrouver
      notre dortoir pour plonger dans le monde des rêves...
       

 

Hébergement à l'abbaye de Ligugé
 Communauté des moines de Saint-Martin

2 coquilles



    Ecoutez la chanson bien douce

    Ecoutez la chanson bien douce
    Qui ne pleure que pour vous plaire,
    Elle est discrète, elle est légère :
    Un frisson d'eau sur de la mousse !

    La voix vous fut connue (et chère ?)
    Mais à présent elle est voilée
    Comme une veuve désolée,
    Pourtant comme elle encore fière,

    Et dans les longs plis de son voile,
    Qui palpite aux brises d'automne.
    Cache et montre au coeur qui s'étonne
    La vérité comme une étoile.

    Elle dit, la voix reconnue,
    Que la bonté c'est notre vie,
    Que de la haine et de l'envie
    Rien ne reste, la mort venue.

    Elle parle aussi de la gloire
    D'être simple sans plus attendre,
    Et de noces d'or et du tendre
    Bonheur d'une paix sans victoire.

    Accueillez la voix qui persiste
    Dans son naïf épithalame.
    Allez, rien n'est meilleur à l'âme
    Que de faire une âme moins triste !

    Elle est en peine et de passage,
    L'âme qui souffre sans colère,
    Et comme sa morale est claire !...
    Ecoutez la chanson bien sage.


     Paul Verlaine

     


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