Lundi 26 Août : Chenay > Melle > Périgné -  28 km


    Extrait du Guide des Editions Lepère
    "Sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle,
    la Via Turonensis, le chemin vers l'Atlantique"


    Melle : Melle, antique Metullum, bâtit sa prospérité dès l'époque mérovingienne sur
    ses
    ateliers monétaires, que ravitaillaient les mines de plomb argentifère de la vallée de
    la Béronne, rivière qui traverse la ville.

    La cité compte trois édifices cultuels : l'ancienne église Saint-Savinien, l'église Saint-Pierre
    (probablement du XIIe siècle), et l'église Saint-Hilaire. Cette dernière est le seul vestige
    d'un prieuré bénédictin dépendant de l'abbaye de Saint-Jean d'Angély.
    Construite sans doute au XIIe siècle, son portail nord est surmonté d'une grande niche
    ornée de palmettes qui encadre un cavalier dont le cheval écrase un petit personnage
    couché sur le sol, représentation fréquente en Poitou. Cette statue serait un hommage
    à l'empereur Constantin qui en 313, accorda par l'édit de Milan la liberté de culte aux
    chrétiens, et symboliserait ainsi le triomphe du christianisme sur le paganisme.
     



Au départ de l'étape avec mes 3 compagnons...

        



Un beau spécimen de vache laitière...


C'est la pause déjeuner...


On est arrivé à
Melle...




    



Eglise Saint-Hilaire, patrimoine mondial de l'Unesco


Sur le mur latéral nord, cette sculpture  symboliserait la victoire de Constantin Ier sur les païens





Le choeur de l'église Saint-Hilaire


En haut de la commune de Melle, ces peintures créent une belle harmonie sur ce quartier de la ville


      On quitte tous les quatre la chambre d'hôtes de Madeleine à 8h. Le temps est gris et brumeux.
      Il y a 17 km jusqu'à Melle. L'itinéraire nous mène le long de petites routes entrecoupées de
      chemins qui traversent de nombreux hameaux. Il fait frais ce matin. Mon pied gauche me fait
      souffrir (petit doigt de pied !). Madeleine nous a préparé des sandwiches et nous apprécions
      une pause autour d'une table de pique-nique. J'ai enlevé mes chaussures et je marcherai
      jusqu'à
      la fin de l'étape avec mes sandales... Arrivés à Melle, comme il se doit on nous
      retrouve tous
      les quatre au bar...
      On prend quand même le temps de visiter les églises et principalement
      l'église Sainte-Hilaire
      du 12ème siècle qui est l'un des monuments les plus achevés du roman
      poitevin.
      L'intérieur est dépouillé et
      l'autel dans son environnement de marbre blanc est une merveille !
      Il reste 9 km pour arriver au terme de notre étape. Ces derniers km vont s'avérer
      difficiles,
      car je souffre de plus en plus d'une ampoule mal cicatrisée sous la plante du pied
      à la jonction
      avec le doigt de pied et qui s'avère lorsque j'enlève sandale et chaussette être une plaie à vif. Heureusement, on est bien accueilli à la Chambre d'Hôtes et je prends le
      temps après
      la douche de soigner cette blessure. Le soir, nous dînons avec un couple et leurs
      enfants,
      tous musiciens, venus de Saint-Pourçain dans l'Allier. La soirée est agréable et j'oublie
      un peu
      le désagrément que me cause cette blessure au pied ! Cependant avant d'aller me coucher,

      j'ai décidé de ne pas faire l'étape demain et de rallier Aulnay-en-Saintonge
      par quelque moyen de
      locomotion. on verra cela demain matin...
       

 

Hébergement à la Chambre d'Hôtes "Les Acacias" à Périgné
Chez Mr et Mme Guy au lieu-dit "Riplet" (1km hors chemin)
On est 2 par chambre à l'étage - Toilettes et douche au R.D.C.
Dîner dans le jardin - Couscous et vin à volonté
4 coquilles



    "Dialogue avec l’âme"

    « Mon âme, où es tu ? m’entends tu ?
    Je parle, je t’appelle…
    Es-tu là ?
    Je suis revenu, je suis rentré.
    J’ai secoué de mes pieds la poussière de tous les pays
    et je suis venu à toi, je suis avec toi.

    Après de si longues années de longue marche,
    je suis à nouveau venu vers toi.
    Veux-tu que je te raconte tout ce que j’ai regardé, vécu, ingurgité ?
    Ou bien ne veux-tu rien entendre de tous ces bruits de la vie et du monde ?
    Mais il faut que tu saches une chose, il y a une chose que j’ai apprise :
    Que l’on doit vivre cette vie.
     
    Cette vie est le chemin, le chemin que l’on cherche depuis si longtemps
    et qui mène à l’inconcevable que nous qualifions de divin.
    Il n’y a pas d’autre chemin.
    Tous les autres chemins sont de mauvais chemins.
    J’ai trouvé le bon chemin ;
    il m’a conduit jusqu’à toi jusqu’à mon âme.

    Je reviens, calciné et purifié.
    Me reconnais-tu ?
    Comme la séparation fut longue !
    Tout a tellement changé.
    Et comment t’ai-je trouvée ?
    Comme mon voyage fut étrange !
    Par quels mots te décrire ?
    Par quels sentiers tortueux une bonne étoile
    m’a conduit jusqu’à toi ?

    Donne-moi ta main, mon âme presque oubliée.
    Quelle chaleur me procure la joie de te revoir,
    toi mon âme si longtemps désavouée.
    La vie m’a ramené à toi.

    Remercions la vie que j’ai vécue, pour toutes les heures sereines
    et pour toutes les heures tristes,
    pour chaque joie et pour chaque douleur.
    Mon âme, c’est avec toi que mon voyage doit continuer.
    Avec toi je veux cheminer et monter jusqu’à ma solitude. »

    C. G. Jung  (Livre rouge).
     


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