Mardi 14 Août 2012 : Bourges > Charost - 26 km

 


    Le livre dont vous trouvez un petit extrait ci-dessous
    m'a accompagné
    tout au long de ce Chemin.
    Il m'a fait plonger dans le mystère de l'Univers,
    son origine et son évolution au cours
    de presque 14 milliards d'années.

     

 


    Le Visage de Dieu

    Le 23 Avril 1992 au siège de la vénérable Société Américaine de Physique à Washington,
    un physicien du nom de Georges Smoot va prendre la parole devant un public qui manifestait
    un immense intérêt pour les recherches qu'il avait menées, avec son équipe, pendant de nombreuses années.

    " Nous avons observé les plus anciennes et les plus grandes structures jamais vues dans l'Univers.
    A peine 380 000 ans après le Big Bang.
    Il s'agit des germes primordiaux des structures actuelles comme les galaxies ou les amas de galaxies.
    Ce sont des plis dans la trame de l'espace-temps, restes de la période de la création."
     
    Smoot avait déposé le dernier mot sur un silence. Lentement il leva la tête pour laisser travailler la phrase.
    Loin dans la salle, les journalistes semblaient pris d'une légère ivresse.
    Chacun d'eux était en train de réaliser que ces quelques mots allaient bouleverser le ciel cosmologique
    de fond en comble : Pour la première fois, un satellite nommé "Cosmic Background Explorer" (COBE)
    venait de "photographier" la lumière la plus ancienne jamais émise par l'Univers.
    Agé de plus de 13 milliards d'années, ce rayonnement archaïque offrait une image saisissante
    de "l'oeuf cosmique" qui venait à paine de naître.

    En effet, après avoir tâtonné, cherché en vain, risqué toutes sortes de théories pendant près de trois décennies,
    les asrophysiciens tenaient enfin la preuve qui leur permettait de résoudre l'une des plus anciennes énigmes
    en cosmologie : L'Univers primordial était là, sous leurs yeux, ils le voyaient en taches rouges, jaunes et bleues
    encore plus clairement que la lune par beau temps ou Jupiter au bout de leurs télescopes.

    Pris de vertige devant ces images impensables venues du fond de l'espace et du début des temps,
    ces détails lumineux datant de la création de l'Univers, Georges Smoot, le "père" de COBE, est bien loin
    de se douter qu'un beau jour, en 2006, il recevrait la récompense suprême, le Prix Nobel.

    Mais pour l'heure, il y a ces images folles, incroyables. Et tout à coup, il va lâcher une phrase, un mot que
    personne n'attendait et qui claque aux oreilles comme un arc électrique dans la salle de presse surchauffée :

    "Pour les esprits religieux, c'est comme voir le visage de Dieu !"

    Extrait de l'Introduction du livre : "Le Visage de Dieu" - Igor et Grichka Bogdanov
     



Pont sur
l'Auron à la sortie de Bourges
(La ville de Bourges est située à la confluence de plusieurs rivières (Yèvre, Voiselle, Auron, Moulon)
ce qui explique la surface importante de marais au pied de la ville médiévale.


            
On est au centre géographique de la France


 Au long de l'étape, il y a quelque belles traversées de bois



Le Cher à Villeneuve-sur-Cher


Le pont sur L'Arnon à l'entrée de Charost


Eglise Saint-Michel à Charost

 
         
Le Tympan de l'Eglise


Le Refuge Pèlerin Municipal


    Alternance de bitume et de chemins forestiers.
    Un peu trop de circulation sur les départementales.
    Traversée de quelques villages :
    La Chapelle-Saint-Ursin - Morthomiers et Villeneuve-sur-Cher
     On franchit après Villeneuve la rivière :
    Le Cher
     



    Petit déjeuner à 6 h avec mon hôtesse Mme Melin. La sortie de la ville est assez longue et c'est encore
    aujourd'hui un itinéraire sur bitume avec un seul parcours forestier avant Villeneuve-sur-Cher.
    J'ai changé de semelles et le résultat ne se fait pas attendre : ampoule derrière le talon gauche !
    Par contre, j'ai modifié le réglage de mon sac et le portage est beaucoup plus facile
    (Réglage à la taille de 1m60 au lieu de ma taille réelle 1m75) ce qui entraîne de surélever
    un peu mon sac et de le porter plus haut bien collé contre mon dos.
    Il n'y a aucun commerce dans les villages traversés et c'est seulement à l'entrée de Charost
    que je pourrais trouver un bar pour me rafraîchir avec une bonne bière !
    La Mairie est fermée, mais il y a un n° de téléphone pour avoir les indications
    pour se rendre au refuge pèlerin avec le code d'entrée.
    Je suis seul pèlerin et je me ferais un bon dîner avec les produits en vente dans le refuge.

    (Boeuf bourguignon et une bouteille de Reuilly)
     


Refuge Pèlerin Municipal
11 Rue des Fossés (Au-dessus des écoles)
Clés à la Mairie
Gîte agréable avec des produits en vente pour dîner et petit-déjeuner
3 Coquilles

 


    Le Rayonnement fossile du Cosmos  -  La première image de l’Univers

    L’idée est très simple. Si l’Univers se trouve en expansion, il a dû passer par une phase dense et chaude
    dans sa prime jeunesse. La matière s’est alors assemblée de manière très serrée. L’histoire ultérieure
    se résumera à sa dilatation et à son lent refroidissement. Pourtant, dès 1948, le facétieux physicien
    d’origine russe George Gamow note une conséquence inéluctable de ce scénario du big bang.
    La naissance du cosmos se serait accompagnée de l’émission d’un intense rayonnement.
    Certes, aujourd’hui, ce brouhaha primordial se serait singulièrement atténué, essoufflé, affaibli.
    Mais, le "rayonnement fossile" du cosmos, "fond diffus du ciel" ou "premier cri de l’Univers"
    devrait encore persister.

    La prévision reste, hélas, lettre morte. En 1965, deux jeunes radioastronomes du laboratoire
    de la Bell Telephone, Arno Penzias et Robert Wilson, ignorent ces travaux. Cependant, ils découvrent
    - par hasard - un fond diffus radio électrique qui envahit toute la voûte céleste.
    Le signal ne varie ni au fil du jour, ni au cours des saisons. Il est étranger au Soleil et à la Voie lactée.
    Penzias et Wilson viennent de démasquer le rayonnement fossile. Ils reçoivent le prix Nobel en 1978.
    C’est l’envolée. On s’aperçoit que le bruit radio suit à la perfection la loi du corps noir, calculée au début
    du siècle par l’Allemand Max Planck. Le cosmos aurait libéré l’essentiel de son énergie dans son premier âge.

    Depuis, les équipes d’astrophysiciens se sont succédé afin d’approcher au plus près ce nouveau graal.
    "Fusées-sondes, avions espions, ballons et satellites ont été lancés dans le but de le scruter
    avec davantage de finesse", indique François Bouchet président du programme national de cosmologie
    et chercheur à l’Institut d’astrophysique de Paris. "Très vite, le rayonnement fossile procurera
    la ‘première image de l’Univers’. Il lèvera le voile sur une époque cruciale : 380 000 ans après le big bang,
    des grumeaux de matière sont déjà assemblés afin de constituer les embryons de nos galaxies.
    Et ils laissent leur empreinte sur le rayonnement. En outre, ces minuscules fluctuations donnent accès
    aux mystères de leur origine – peut-être une phase d’inflation - et aux ondes qui ont agité
    le cosmos primordial. Pas étonnant qu’elles soient au cœur de la mission d’exploration spatiale
    européenne Planck qui a débuté en 2008", ajoute le scientifique co-responsable de ce programme
    en France avec Jean-Loup Puget de l’Institut d’astrophysique spatiale d’Orsay (Essonne).

     

 

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