Jeudi 16 Août 2012 : La Tripterie > Velles - 31 km

 


    Le serpent qui danse

    Que j'aime voir, chère indolente,
    De ton corps si beau,
    Comme une étoffe vacillante,
    Miroiter la peau!

    Sur ta chevelure profonde
    Aux âcres parfums,
    Mer odorante et vagabonde
    Aux flots bleus et bruns,

    Comme un navire qui s'éveille
    Au vent du matin,
    Mon âme rêveuse appareille
    Pour un ciel lointain.

    Tes yeux où rien ne se révèle
    De doux ni d'amer,
    Sont deux bijoux froids où se mêlent
    L’or avec le fer.

    A te voir marcher en cadence,
    Belle d'abandon,
    On dirait un serpent qui danse
    Au bout d'un bâton.

    Sous le fardeau de ta paresse
    Ta tête d'enfant
    Se balance avec la mollesse
    D’un jeune éléphant,

    Et ton corps se penche et s'allonge
    Comme un fin vaisseau
    Qui roule bord sur bord et plonge
    Ses vergues dans l'eau.

    Comme un flot grossi par la fonte
    Des glaciers grondants,
    Quand l'eau de ta bouche remonte
    Au bord de tes dents,

    Je crois boire un vin de bohême,
    Amer et vainqueur,
    Un ciel liquide qui parsème
    D’étoiles mon coeur!

    Charles Baudelaire, "Les Fleurs du Mal"

 



Le village de
Sainte-Fauste aux premiers rayons...


Le soleil qui émerge des champs est toujours un moment de ravissement

      
Les fleurs sont comme les gardiennes et les compagnes du Chemin...

 
Bel itinéraire champêtre après Sainte-Fauste

 
Chapelle Notre-Dame des Ailes à Diors

   
Mille soleils habitent mon cœur...


C'est toujours réconfortant de voir une balise...


Un étang recouvert de feuilles


La Route des trois Fouineaux à travers
la Forêt Domaniale de Châteauroux

      


 L'église Saint-Etienne  de
Velles


    Variante pour rejoindre Velles en évitant 
    Châteauroux.

    On retrouve le Chemin après
    Le Poinçonnet.
    Belle et longue traversée de la
    Forêt de Châteauroux.
    Ensuite alternance de route avec circulation (D40), de chemins 
    de terre et route du Chemin Creux pour entrer dans Velles.
     



    Après le petit-déjeuner dans la caravane, je sonne chez mes hôtes de La Tripterie
    pour leur demander la carte indiquant l'itinéraire à suivre pour rejoindre Velles
    en évitant Châteauroux. Cette variante est agréable le long de chemins de campagne
    et de petites routes. J'arrive au Poinçonnet un peu avant midi ce qui me permet
    d'acheter un peu de nourriture et de m'arrêter dans un Bar.
    A la sortie de cette petite ville, je prends la route des trois Fouineaux qui me conduit
    au cœur de cette belle Forêt de Châteauroux où je retrouve le Chemin de mon Guide.
    La fin de l'étape est plus difficile à cause de la chaleur et des voitures que je dois cotoyer
    pendant deux kilomètres. Heureusement la fin du parcours me fait retrouver
    des chemins à l'écart de toute circulation et dans un environnement champêtre.
    J'arrive à Velles à 16h un peu épuisé. Une dame que j'ai appelé vient ouvrir le refuge.
    Il y a déjà un pèlerin, Denis le Québecois avec lequel je vais faire équipe
    pendant 2 semaines. On achète chacun des provisions à l'épicerie et on se prépare
    un bon dîner, arrosé comme il se doit d'une bonne bouteille de vin !

     

 

Refuge municipal de Velles
Hébergement avec plusieurs petits dortoirs
Séjour et cuisine vastes et bien équipés
Il n'y a pas de povisions, il faut acheter à l'épicerie
2,5 Coquilles

 


    La Beauté

    Je suis belle, ô mortels ! Comme un rêve de pierre,
    Et mon sein, où chacun s'est meurtri tour à tour,
    Est fait pour inspirer au poète un amour
    Éternel et muet ainsi que la matière.

    Je trône dans l'azur comme un sphinx incompris ;
    J'unis un cœur de neige à la blancheur des cygnes ;
    Je hais le mouvement qui déplace les lignes,
    Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris.

    Les poètes, devant mes grandes attitudes,
    Que j'ai l'air d'emprunter aux plus fiers monuments,
    Consumeront leurs jours en d'austères études ;

    Car j'ai, pour fasciner ces dociles amants,
    De purs miroirs qui font toutes choses plus belles :
    Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles !
     
     
     
    Charles Baudelaire, "Les Fleurs du Mal"
     

 

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