Voie Historique de Vézelay

 


    La Voie de Vézelay (36 étapes – Itinéraire d’une distance de 900 km)

    En empruntant la voie Nord par Bourges - Du 9 Août au 13 Septembre 2012

      La Voie de Vézelay, un Chemin que j’ai vécu comme une retraite,
      hors les murs d’un monastère, tout au long d’un itinéraire
      qui traverse en oblique une bonne partie de notre belle France.
      Les régions traversées : Bourgogne, Berry, Limousin, Périgord,
      Bordelais, Landes, Béarn et Pays Basque,
      soit 10 départements : Yonne, Nièvre, Cher, Indre, Creuse,
      Haute-Vienne, Dordogne, Gironde, Landes et Pyrénées Atlantiques.

     


                                                        
                                                                                                                                                                 Basilique Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay

      Les trois premiers jours, j’étais accompagné de Gilbert,
      un pèlerin dijonnais rencontré dans le train au retour
      de Santiago en 2006.
      C'était notre première expérience d'un Chemin à deux
      et ces trois jours de marche ensemble ont été un bon temps
      d'amitié et de partage.

     


    Ensuite, j’ai marché souvent dans une grande solitude propice à la méditation et aux réflexions métaphysiques…
    Oh…là…là… !


      J’avais cependant un autre compagnon, mon neveu Roch
      décédé dans un accident d’avion au mois de Juin dernier
      et dont j’avais accroché la photo à mon sac afin de le garder
      bien présent dans mon cœur tout au long de cette pérégrination.

     


       

      J’ai utilisé le Guide de Monique Chassain –
      Voie Historique de Vézelay « Via Lemovicensis »
      édité par l’Association Saint-Jacques par Vézelay.
      Ce guide est le fruit d’un travail remarquable pour permettre
      au pèlerin à pied de marcher au plus près de la voie historique,
      en se démarquant du GR654 balisé par la FFRP qui oriente ses tracés
      pour les randonneurs et le tourisme.
      Il évite au maximum les routes à grande circulation et privilégie
      les itinéraires les plus directs sans ajout de kilomètres superflus,
      soit en suivant de petites départementales,
      soit des chemins communaux,
      soit des pistes ou sentiers lors de la traversée des forêts,
      soit des portions du GR654 lorsqu’il ne dévie pas de manière importante.
      Il est à noter que certains tronçons du Chemin se font sur
      des petites routes goudronnées, et par forte chaleur comme
      ce fut le cas au cours du mois d’Août, les pieds souffrent
      et il est difficile d’éviter nos chères ampoules…

    Ce Guide se présente sous la forme de fiches avec détail de l’étape, indications des services,
    commerces et hébergements ainsi que des cartes IGN au 1 : 50.000.
    Le Chemin est balisé par les associations jacquaires locales, à l’exception de la Gironde balisée par le Conseil Général,
    mais sur un parcours bien différent du parcours pèlerin.

            

      Il offre également de nombreux hébergements, que ce soit des
      hébergements pèlerins privés, des refuges pèlerins associatifs
      ou municipaux, des accueils à domiciles, des chambres d’hôtes
      et hôtels avec tarifs pèlerins et enfin des campings.

     

     



                
                 

      J'ai fait quelques rencontres qui sont toujours de belles expériences humaines :

      - Un couple venu de l’est de la France qui marchait en suivant
        un itinéraire personnel préparé à l’avance avec fiches et cartes.

      - Une jeune fille préparant une agrégation de lettres qui à partir de
         Bénévent l’Abbaye souhaitait rejoindre Rocamadour
         en suivant une variante.

      - Un pèlerin français marchant avec son chien Victor,
        lequel bâté comme un âne portait une charge de trois kilos
        et « marchait » comme un vrai pèlerin !

      - Un Québecois, grand buveur de bière devant l’Eternel,
        avec lequel j’ai fait équipe pendant quelques jours au long des étapes
         traversant le Limousin et le Périgord, et que j’ai perdu
         quand il s’est arrêté un jour pour cause d’entorse !

      - Agnès, une pèlerine de notre Association rencontrée un peu avant Ostabat,
         après que la Voie de Vézelay ait rejoint le Chemin du Puy.

      - Une pèlerine Hollandaise connue lors du mariage d’un ami pèlerin
        rencontré sur   le Chemin du Puy en 2005.


                                                   

     


          Cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Bazas


      Pour résumer, la voie de Vézelay, c’est un Chemin de diversité,
      grandes diversités des régions traversées,
      un Chemin de gourmets avec entre autres les étapes en Périgord,
      un Chemin riche en histoire, monuments, églises et abbayes,
      un Chemin où passent de nombreux pèlerins venus
      d’Allemagne et des pays nordiques,
      enfin un Chemin où la Solitude sera votre compagne de chaque jour
      et où vous aurez tout loisir de méditer sur votre condition humaine
      et votre petit statut de pèlerin sur cette Terre aux vastes horizons…

     

     

     

      « Que valent les petits pas du Pèlerin,
      sur cette planète perdue dans notre galaxie
      qui file à une vitesse vertigineuse vers les confins de l'univers ?
      Au regard de cette immensité, rien, pas plus que des pas de fourmi
      sur notre vaste Terre !...
      Au regard de notre humanité, ces pas sont comme les battements
      de notre cœur, les  "Toc Toc" sur la porte d'un Temple qui surgit
      à chaque détour du Chemin et qui recèlerait les mystères de l'Univers..
       »

     




      Ce Chemin fut pour moi une belle Aventure,
      avec tantôt des journées difficiles dues à la canicule,
      à la longueur de certaines étapes et au mal aux pieds,
      avec tantôt des journées lumineuses qui dès le matin
      offraient les premiers rayons du soleil
      qui venaient comme irradier tout mon être,
      avec ce grand vent de liberté
      qui soufflait tout au long des kilomètres,
      avec la découverte chaque jour de nouveaux paysages,
      de nouvelles cités riches d’un passé historique souvent méconnu,
      et enfin les rencontres humaines, même espacées,
      qui font de ces Chemins Jacquaires des lieux d’exception
      où l’humain et le spirituel se rencontrent profondément…

     


    (J’ai oublié de parler de l’abondance de fruits que le Chemin nous prodiguait :
    Mirabelles, Prunes, Figues, Pommes, Poires, Mûres et Noisettes…)
     

      
      Cathédrale Saint-Étienne de Limoges

       
      Collégiale Saint-Léonard-de-Noblat


     
     "Si l’on souhaite mieux identifier la Voie de Vézelay
      par rapport aux autres voies françaises,
      si l’on veut essayer de mieux comprendre
      ce qui lui donne une personnalité particulière,
      il faut, nous semble-t-il, prendre conscience de ses spécifités  propres :

      - Un héritage historique considérable, tenant aussi bien à Vézelay,
        « colline éternelle », qu’au rayonnement exceptionnel dans toute l’Europe
        du culte de Saint-Léonard, depuis son ermitage, puis son tombeau
       de Saint-Léonard de Noblat, d’une part, et du prestige religieux, culturel
       et artistique de l’Abbaye Saint-Martial de Limoges, d’autre part,
       sans omettre des sites uniques commes les Cathédrales de Bourges, de Nevers,
       de Périgueux et de Bazas, des abbayes aussi célèbres que celles de
       La Charité-sur-Loire, Déols, Chancelade, Saint-Ferme, La Réole, Saint-Sever.

      - Un itinéraire de pèlerinage apparaissant comme exigeant,
        fondé sur la rigueur de la démarche pèlerine
       (Quelqu’en soit le motif profond),
       car cette voie est relativement plus longue à parcourir,
      décourageante ainsi pour le « touriste »,
      excluant donc tout « folklore » pour « jouer au pèlerin »…"


      (Extrait du livret
      « Voie historique de Vézelay – Pèlerinage, Histoire et Monuments »
      par Monique Chassain.

     

     


Lien avec les pages détaillées des 36 étapes de la Voie Historique de Vézelay