Dimanche 9 Septembre 2012 : Saint-Sever > Hagetmau  -  17 km

 


    Le Nuage en Pantalon (Extraits)

    Marie ! Marie ! Marie !

    Laisse entrer, Marie !
    Je ne puis pas demeurer dans les rues.
    Tu ne veux pas ?
    Tu attends
    Que les joues se creusent.
    Goûté de tous,
    Fade,
    Je viens
    Edenté en marmottant
    Qu'aujourd'hui je suis
    "Merveilleusement honnête."
    Marie,
    Tu vois,
    Je suis déjà courbé.
    Que les hommes dans les rues
    Trouent la graisse des goîtres aux quatre étages,
    Qu'ils fassent de petits yeux
    Usés d'avoir traîné quarante ans,
    Qu'ils ricanent
    Devant mes dents
    Où reste encore le pain rassis d'une caresse.

    Sanglots de pluie sur les trottoirs,
    Voyous encerclés par les flaques
    Qui lèchent - trempés - les cadavres enfoncés
    par le caillou des rues.
    ..............
    (Suite en bas de page)

    Vladimir Maiakovsky

 



Les grandes perches pour arroser le maïs

      
Pont sur le ruisseau de Laudon


Eglise Notre-Dame d'Audignon


Eglise Saint-Martin d'Horsarrieu

      





      
La Croix de Lissandre                                                                       Arrivée à Hagetmau





La Crypte de l'Eglise Saint-Girons à Hagetmau
 


Dernière étape dans le
département des Landes.

Alternance de goudron et de chemins empierrés au milieu d'immensités
de champs de maïs. Traversée de 2 villages avec de belles églises :
Audignon et Horsarrieu. On passe à côté de la Croix de Lissandre,
le plus ancien calvaire des Landes.
Pour accéder au refuge, il faut auparavant se rendre au complexe sportif
"La Cité Verte" pour tamponner la Credenciale et obtenir le Code.
 



La sortie de Saint-Sever se fait par de petites routes qui alternent avec des chemins empierrés

et des passages herbus le long de cours d'eau. Les champs de maïs s'étendent à perte de vue.
Le temps est brumeux, humide et il fait lourd. Je fais une pause à Audignon près de l'église
Notre-Dame qui se dresse au-dessus d'un petit cimetière. Il y a des tables et des bancs ce qui
est toujours apprécié du pèlerin. Je fais une deuxième pause à Horsarrieu, cette fois dans un bar.
Comme l'étape est courte, j'arrive à Hagetmau un peu avant midi. Je vais directement au

Complexe Sportif "La Cité Verte" pour faire tamponner ma Credenciale et obtenir le Code me
permettant d'entrer dans le refuge qui est situé assez loin de cet endroit. Je vais me restaurer
et prends un bon temps de repos l'après-midi. Je veux aller visiter la Crypte de l'Eglise Saint-Girons,
mais malheureusement j'y arrive après 18 h et elle est fermée !


Refuge Pèlerin municipal
Rue Saint-Girons (S'adresser à la Cité Verte)
Bien agencé, pas de ménage fait, pas de provisions
2 coquilles

 


    ...............
    Marie,
    Peut-on dans l'oreille engraissée glisser quelque mot doux ?
    L'oiseau 
    Vit de la chanson,
    Affamé et sonore.
    Et moi je suis un homme, Marie !
    Simple,
    Un homme que la nuit phtisique a vomi dans la main sale de Presnia.
    Marie, me veux-tu tel ?
    Laisse entrer, Marie !
    Vois, mes doigts convulsés étouffent la gorge en fer de ta sonnette.
    Marie !
    Les bêtes sont sauvages dans les rues.
    Sur le cou, ce ne sont plus des empreintes, Marie !
    Mais des écorchures.
    Ouvre !
    J'ai mal.

    Tu vois les épingles à chapeaux
    Sont piquées dans les yeux.

    Elle laissa entrer.

    Petite,
    Ne crains pas
    Que sur mon cou de taureau
    Se groupent en montagne humide
    les femmes au ventre en sueur.
    C'est que, vois-tu,
    Je traîne à travers ma vie
    Des millions de grands amours purs
    Et des millions de sales petites amourettes.


    Ne crains pas,
    Dans le temps gris de la trahison
    Je ne me collerai plus aux mille figures
    "Les maîtresses de Maïakovsky,"
    Mais elles sont une dynastie
    De reines élevées au cœur d'un fou.
    Marie, approche-toi
    Dans l'impudeur de ta nudité
    Ou mieux dans l'angoissant frisson,
    Mais donne-moi le charme immaculé de tes lèvres.
    Jamais mon cœur et moi n'avons vécu de pair jusqu'en mai
    Et dans la vie passée
    Il n'y a que le centième avril.
    Marie,
    Le poète chante des sonnets à Tiane
    Et moi
    Je suis tout de chair
    Je suis tout homme.
    Je demande simplement ton corps
    Ainsi font les chrétiens qui demandent :
    "Panem nostrum quotidianum da nobis hodie"
    ..............

 

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