2
Juin 2005 : Moissac > Auvillar
Je fais route
avec Christina une suédoise de 51 ans qui sort d'une grave
maladie suite
à du surmenage. Avec ses quelques mots de français et mon
anglais approximatif,
on arrive à bien communiquer et à avoir un échange
assez profond. Jusqu'à
Burgos, on aura bien d'autres moments à partager
sur le chemin.
L'étape
est assez facile, le chemin suivant un long moment le canal latéral
à la Garonne.
En passant, on visite l'église de Pommevic puis on traverse
2 canaux et
on retrouve sous les ombrages d'Espalais une pèlerine avec
laquelle j'ai marché dans le Célé, Véronique la québécoise.
Et puis
cette fois, c'est la traversée de la Garonne sur un pont suspendu avant
d'arriver après une montée assez rude à ce beau village d'Auvillar avec
ses
vieilles maisons du 15ème au 18ème siècle et cette belle halle aux
grains,
circulaire et sur colonnes. Je dîne avec Erika sur une terrasse
très agréable.
Belle fin de journée...
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3
Juin 2005 : Auvillar > Castet-Arrouy
Aujourd'hui,
la marche égrène petit à petit de charmants villages comme
Saint-Antoine,
Flamarens, Miradoux et Castet-Arrouy où nous allons faire
étape avec Erika.
Il y a tout au long du chemin de grandes étendues de
céréales, des champs
de maïs et de tournesols.
Le gîte communal est bien aménagé avec
la possibilité de prendre sur place
le dîner et le petit-déjeuner.
Nous avons la visite du maire
qui vient s'assurer que nous sommes bien
installés. Il a fait graver dans
la pierre sur le mur de sa maison les insignes
du pèlerinage (Bâton et
coquille) dont j'ai mis la photo sur la page d'accueil.
La soirée se termine par un bon dîner
au gîte avec Martine, Brigitte,
Christian, une hollandaise, et un couple
australien....
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4
Juin 2005 : Castet-Arrouy > La Romieu
J'ai
décidé de faire le chemin seul et de faire le détour par La Romieu
afin d'admirer le bel ensemble collégial classé au patrimoine mondial
de l'Unesco. En attendant je peux admirer la cathédrale Saint-Gervais
à Lectoure une des plus anciennes villes de France, qui fut un oppidum
préhistorique.
Cette cathédrale occupe l'emplacement d'un temple gallo-romain de Cybèle
(On a découvert sous le chœur un autel taurobolique
sur lequel se faisaient
des sacrifices de taureaux au sang purificateur).
Le
chemin est une suite de dénivelés au milieu de champs d'orge, de
maïs,
de tournesols et des vergers de pruniers.
L'arrivée sur La Romieu est impressionnante avec la collégiale qui s'élève
très haut au-dessus des champs. Il y a eu un mariage dans l'église et je dois
parlementer
avec le gardien pour pouvoir la visiter ainsi que le cloître
avant la fermeture. Le soir je vais dîner avec Erika et Ernst un pèlerin autrichien un peu plus âgé que moi qui est venu à pied de son pays.
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5
Juin 2005 : La Romieu > Condom > Montréal > Séviac
Je pars au lever du jour, je marche seul. Je me sens bien en forme
physiquement, mais mentalement je gamberge pas mal, je pense à plein
de choses de ma vie, à mes "échecs", à tout ce que j'aurais voulu réaliser,
à cette guirlande fânée de mes idéaux de jeunesse et je vis ce chemin comme
une aventure pour "aller au bout" et me réconcilier avec moi-même.
J'assiste à la messe avec Erika à la cathédrale de Condom, puis je continue
seul vers Montréal. Il fait chaud et les kilomètres commencent
à se faire sentir (Aujourd'hui, je fais une étape de 33 kilomètres).
Je fais une pause à Montréal avant de rejoindre "La Ferme du Soleil"
à Séviac où j'arrive épuisé ! Heureusement le gîte est très agréable et je
suis bien accueilli par Mme Labeyrie qui nous sert un bon dîner avec apéritif
dans une bonne ambiance partagée avec les autres pèlerins.
(Seul regret, je ne me suis pas senti le courage d'aller visiter le site
gallo-romain avec une vaste villa et ses thermes situé à 1 kilomètre !)
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