Mercredi 29 Août 2018 - Salmerón > 
    Viana de Mondéjar - 21,5 km
  -   20ème étape

 

 



Au petit matin, au loin un chevreuil ou une biche ?


Les ruines
de l'ermitage Saint-Mathias





Symphonie solaire en quatre mouvements...


Une grande partie de l'étape se déroule sur un plateau à plus de 1000m sur lequel de vastes champs de céréales
alternent avec des parties boisées...








Avec un zoom maxi je capte au loin cette chapelle située à l'intérieur d'un domaine privé...





La meseta s'étend sur des kilomètres...





Maintenant j'amorce la descente à travers un vallon sauvage...


Je me protège comme je peux des hordes de moucherons...





L'environnement en cette fin d'étape est superbe mais assez accidenté...
Et c'est par là que j'ai chuté...


On aperçoit au loin "
Las Tetas de Viana" que je contournerai au cours de la prochaine étape...





Le porche de la Iglesia de Nuestra Señora de la Zarza à Viana de Mondéjar

                                
                                                                                                       Ce qui reste d'un château médiéval militaire
 

 


    Je prends le chemin un peu après 6h. L'itinéraire commence par une longue montée de 4 km avec un dénivelé de 300 mètres,
    puis c'est un long cheminement sur un plateau au milieu des chênes et de grandes surfaces agricoles. Je fais un détour pour
    aller voir les ruines de l'ermitage de Saint-Mathias. Le balisage est très bien fait et malgré les nombreuses pistes qui vont à
    droite et à gauche il n'y a pas de problème pour suivre l'itinéraire. On passe devant une première Finca où il y a des vaches,
    des chèvres et des brebis et un peu plus loin une autre Finca, qui d'après ce que j'ai lu, a fermé le passage des pèlerins.
    On doit donc passer par un autre chemin ce qui rallonge de 500 mètres peut-être un peu plus. Sur ce plateau qui est à plus de
    1000 mètres je suis étonné de voir tant de cultures et principalement des céréales. Il y a de belles vues sur les Sierras alentour.

    La descente est progressive et les pins ont remplacé les chênes. Le problème majeur de cette partie du chemin ce sont les
    moucherons qui n'arrêtent pas de tourner autour du visage, de rentrer dans le nez, la bouche et rien à faire pour les chasser. Finalement j'ai opté pour une solution, à savoir mettre un mouchoir accroché à mes lunettes et garder un petit espace entre
    la visière de la casquette et les lunettes pour voir quand même où je marche. La descente petit à petit devient un peu plus
    sportive et va se terminer par un sentier au milieu d'une végétation méditerranéenne qui nous fait remonter pour passer un
    petit col et ensuite à flanc de montagne descendre pour rejoindre une carretera que je vais prendre pour aller jusqu'à Viana.
    C’est alors que l'imprévu arrive, un moment d’inattention, je mets le pied sur une pierre qui roule et me voilà chutant
    lourdement sur les cailloux. Résultat, une épaule bien endolorie, mais apparemment rien de cassé... je continue en
    espérant
    qu'il n'y aura pas de conséquence fâcheuse à cette chute...


    J'ai mangé des mûres et en arrivant à la carretera il y avait du raisin et des prunes dont je me suis bien régalé. Pour terminer
    encore une bonne montée pour arriver jusqu'au village où je demande à un homme assis devant sa maison où se trouve
    l'Ayuntamiento. Il me dit qu'il n'y en a pas, car c'est un pueblo de seulement 40 habitants qui dépend de la municipalité de
    Trillo. Pour avoir la clé de l'Albergue, il faut aller tout en haut du village au Bar où je vais boire deux bières et prendre la clé.
    Ensuite je redescend en bas du village où se trouve l'Albergue. Je vais après la douche prendre un bon repos d'autant plus que
    mon épaule me fait un peu souffrir...

    Il n'y a pas de restaurant dans ce pueblo et je retourne dans la soirée au Bar où je vais me contenter d'olives et de chips avec
    Vino Tinto et Orujo de Hierbas...
     

 

Hébergement à l'Albergue de Peregrinos
Grande, peu équipée - 6 lits superposés, pas d'oreillers
J'ai pris la clé au seul bar du pueblo situé en haut
sur la Plaza de España
2 coquilles



Las Tetas de Viana

 


    Je l'ai compris enfin :
    j' entends un chant ; je vois une fleur ;
    oh, qu' ils ne se flétrissent jamais !


    En attendant qu'elle vienne,
    Combien de fois j'ai erré sur la plage,
    Où je n' entends aucun bruit
    Sauf le vent qui passe à travers les aiguilles de pin.


    Entre le ciel et la terre dans un champ solitaire
    Je suis debout, tout seul devant un paysage
    dont personne ne connaît la fin.


    La pleine lune dans le ciel d'automne brille sur les dix mille maisons.


    Pourquoi ne pas aller là où il n'y a pas d'hiver ni d' été,
    Où se trouve cet endroit ?
    Quand vient l'hiver vous frissonnez.
    Quand vient l'été vous transpirez.


    Le ciel s'allume, les yeux s'éteignent ; brille l' étoile du matin.
    En bas le froid, en haut la lumière.


    A moins que tu n'aies été trempé de sueur
    tu ne peux pas espérer voir la révélation
    d'un palais de perles sur une feuille d'herbe.


    Au milieu du Paradis jaillissait une source brillante,
    d'où coulaient quatre fleuves qui arrosaient le monde entier.


    Au-dessus de la source se dressait un grand arbre contenant
    nombre de branches et de rameaux, mais il ressemblait à un
    vieil arbre, car il n' avait ni écorces ni feuille.

    Entendez-vous le murmure du torrent dans la montagne ?
    Là est l'entrée.


    J.M.G. Le Clézio - Voyages de l'autre côté (Extraits)


 Etape suivante 

 
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