Samedi 9 Septembre 2017 - Santa Cruz > Córdoba (26 km)

17ème étape


Córdoba, la belle Andalouse ! 

« Sois prêt à t’élancer, mon cœur ! Et laisse derrière toi ceux qui doivent s’attarder.
Car ton nom a été appelé dans le ciel du matin. N’attends personne ! »


Rabindranath Tagore
-
L'Offrande Lyrique


 



 La longue piste qui traverse ces grandes étendues agricoles... 
 

...parfois un peu sinistres...


....parfois entrecoupées de champs d'amandiers...


Nettoyage des talus par les feux...


Le soleil qui apparaît va mettre un peu de couleur sur cet environnement désolé...



et offrir quelques beaux paysages...




                      
Je croise un cycliste...


Quelques beaux champs d'amandiers...


Une belle perspective sur ces étendues agricoles...


...et c'est l'arrivée en vue de Córdoba








La tour de la Calahorra


Le Puente Romano, la Puerta del Puente et la Mezquita-Catedral





La puerta del Puente


Le patio intérieur de l'
Hostal Alcázar


Marius, le pèlerin lithuanien devant l'Alcázar...

                                  
La Tour-Clocher de la Mosquée-Cathédrale

Ci-dessous une petite visite de ce monument majeur de l'architecture islamique





Mirhab, point focal de la mosquée

                                 
Statue de Saint-Roch                                                                         Statue de Saint-Jacques

                                


                                
2 statues de Saint-Jacques Matamore









 

 


    Je quitte l'Hostal à 5h30 et j'ai la surprise de voir juste en face un bar ouvert, ce qui est assez rare à cette heure matinale...
    Je prends un cafe con leche et demande quelques glaçons pour mettre dans ma poche à eau.

    A 5h45, je suis sur le Chemin en empruntant pendant quelques kilomètres une petite route peu circulante qui monte
    doucement au milieu des oliviers qui vont bientôt disparaître de l'environnement.

    Ensuite je prends une piste que je vais suivre jusqu'à l'entrée de Cordoue. Piste caillouteuse, poussiéreuse, sinueuse
    qui épouse les vallonnements de ces grands espaces agricoles qui ont maintenant remplacé les vastes oliveraies...
    Les champs moissonnés sont déjà pour la plupart labourés et cà et là on peut apercevoir des cultures de tournesols

    récemment coupés, dont il ne reste que les tiges hautes de 40 à 50 cm.

    Les dénivelés s'enchaînent au fil des kilomètres, le soleil a fait son apparition. Le décor a un côté un peu sinistre,

    parfois lunaire, avec des tons bruns et bistres entrecoupés ici et là de talus noircis par les feux allumés pour brûler
    la paille et les herbes sèches au bord de la piste...

    Je fais une première pause après 9 kilomètres puis une autre après 17 kilomètres pour rafraîchir les pieds et grignoter
    quelques barres de céréales...

    Le temps est couvert et assez venté, aussi je ne souffre pas trop de la chaleur...
    L'arrivée sur Cordoue est décevante, car la ville qui se situe dans une cuvette est enfouie dans une brumaille qui ne
    permet pas l'éblouissement que cette cité peut offrir au pèlerin qui la découvre du haut des collines environnantes...
    De ce fait, je ne pouvais pas apercevoir clairement les monuments prestigieux de cette cité, ancienne capitale de la
    Province d'Hispanie du temps des Romains, puis après la conquête de la ville par les musulmans,
    capitale de l'émirat
    de Cordoue
    , fondé par le prince omeyyade Abd al-Rahman Ier
    . À son apogée vers l'an mille, Cordoue est une des villes
    les plus peuplées d'Occident, les estimations variant entre 250 000 et 500 000 habitants. La ville aurait alors compté plus
    de six cents
    mosquées et neuf cents bains publics.

    J
    'apprécie l'entrée dans la ville par le Puente Romano qui enjambe le rio Guadalquivir, où se pressent de nombreux
    touristes... Je ne suis pas mécontent de voir du monde et de l'agitation après la longue chevauchée solitaire de cette
    matinée ! Je peux également admirer la tour de la Calahorra forteresse d'origine Almohade située sur la rive gauche

    du fleuve. J'arrive ensuite au pied de l'Alcázar des Rois Chrétiens de Cordoue. Là, je suis à cinq minutes de l'Hostal
    Alcázar où le Président de l'Asociación de Córdoba, Isidro Rodriguez, m'a réservé une chambre.
    Je suis bien accueilli par le patron qui me conduit à une petite chambre où je vais pouvoir bien me reposer...

    En milieu d'après-midi, je sors en ville pour aller vers la Cathédrale et je tombe sur mon pèlerin lithuanien, Marius,
    installé sur l'herbe devant l'Alcázar, prenant un peu de repos avant de repartir pour l'étape suivante jusqu'à
    Cerro Muriano. On échange un petit moment, puis je le laisse partir... On ne se reverra plus...

    Je vais donc visiter la Mosquée-Cathédrale monument majeur de l'architecture islamique, convertie en église au 
    13ème siècle et qui est depuis la Cathédrale du Diocèse de Cordoue. Je l'avais déjà visitée lors d'un voyage touristique

    avec ma compagne en 2015, mais j'ai retrouvé avec plaisir ce monument qui allie les styles gohique, renaissance et
    baroque et qui offre des perspectives, principalement en ce qui concerne les enfilades de colonnes, de toute beauté !

    Je fais ensuite un tour dans le Quartier de la Juderia où habitaient les juifs entre le 10ème et le 15ème siècle,
    qui fait partie du centre historique de Cordoue.

    Je dîne dans un restaurant situé dans ce quartier et je rentre de bonne heure à l'Hostal pour essayer de passer une
    bonne nuit afin d'être en forme pour la journée de demain (Jour de repos) afin de faire une visite plus approfondie
    de cette belle cité andalouse !


 

Hébergement à l'Hostal Alcázar - 2 C/. San Basilio - Tél 957 20 25 61
Très bien situé, à 200m de l'Alcázar
Petite chambre pour 16 euros - SDB commune
3 coquilles




Les jardins de l'Alcázar


L'Alcázar au soleil couchant...
 



    Chanson de l'Amour

    Je chante : « Je t’aime, je t’aime »,
    et commence la déraison.

    Je t’aime, je t’aime, ô mon souffle!
    Je t’aime, je t’aime, ô ma treille!
    Et si l’amour au vin ressemble,
    tu es, toi, ma prédilection,
    des mains à la plante des pieds :
    tu es la coupe de l’après
    et la bouteille du destin.

    Je t’aime à l’endroit, à l’envers,
    et je n’ai ni ton ni mesure
    pour te susurrer ma chanson,
    ma chanson qui n’a pas de fin.

    Sur mon violon qui extravague
    mon violon, lui, te le déclare :
    je t’aime et t’aime, ma violone,

    mon petit jupon sombre et clair,
    mon coeur, les dents de mes gencives,
    ma clarté et ma loucherette,
    le sel de ma semaine obscure,
    ma lune de fenêtre,claire.

    Pablo Neruda
     


 
Etape suivante 

 Retour à la page des étapes