Jeudi 25 Août 2011 :  Pamiers > Montégut Plantaurel  - 18 km


   Lien avec l'étape sur le site VPPYR



Le coeur volé

Mon triste coeur bave à la poupe,
Mon coeur couvert de caporal :
Ils y lancent des jets de soupe,
Mon triste coeur bave à la poupe :
Sous les quolibets de la troupe
Qui pousse un rire général,
Mon triste coeur bave à la poupe,
Mon coeur couvert de caporal !

Ithyphalliques et pioupiesques
Leurs quolibets l'ont dépravé !
Au gouvernail on voit des fresques
Ithyphalliques et pioupiesques.
Ô flots abracadabrantesques,
Prenez mon coeur, qu'il soit lavé !
Ithyphalliques et pioupiesques
Leurs quolibets l'ont dépravé !

Quand ils auront tari leurs chiques,
Comment agir, ô coeur volé ?
Ce seront des hoquets bachiques
Quand ils auront tari leurs chiques :
J'aurai des sursauts stomachiques,
Moi, si mon coeur est ravalé :
Quand ils auront tari leurs chiques
Comment agir, ô coeur volé ?

Arthur Rimbaud
 


           
Au départ de l'étape avec Marie-Thérèse l'hospitalière qui va m'accompagner pendant quelques kilomètres.
Une petite pluie s'est mise à tomber qui heureusement ne va pas durer très longtemps.


C'est là près de cette ancienne abbaye (Abbaye de Cailloup) que Marie-Thérèse me laisse.
La pluie s'est arrêtée. J'aurai encore un peu de pluie au cours de l'étape suivante.
Cela fera en tout 4 heures de pluie au cours de ces 28 jours de marche sur ce Chemin du Piémont...



Je continue seul avec d'un côté la rivière Ariège et de l'autre des champs de tournesols...


Puis le chemin devient sentier et grimpe au milieu des bois jusqu'à un château d'eau à 480 m.


On passe au milieu de prés fleuris avec les vaches comme seules compagnes...







Dans cette étape , nous abordons la traversée des collines du Plantaurel (on les appelle aussi petites Pyrénées).
Ce n'est pas encore de la montagne, et on ne verra pas les hauts sommets, mais ces collines sont agréables .
La traversée sera très facile, pas haute, très campagnarde. On en gardera un bon souvenir.
Nous débuterons par une ancienne abbaye ( de CAILLOUP) , puis une remontée sur le faît de la colline.
Ensuite, une longue descente dans la vallée de Saint Victor Rouzaud.
La traversée des cols de Moulat et de Chateau Vieux.
Une très intéressante descente sur
Montégut Plantaurel
( le vieux village ),
puis son quartier de Sabarthes,

(Texte emprunté au site VPPYR)

 







Je suis un gardeur de troupeaux.
Le troupeau, ce sont mes pensées
Et mes pensées sont toutes sensations.
Je pense avec les yeux et avec les oreilles
Et avec les mains et les pieds
Et avec le nez et la bouche.

Penser une fleur c’est la voir et la respirer
Et manger un fruit c’est en savoir le sens.

C’est pourquoi lorsque par un jour de chaleur
Je me sens triste d’en jouir à ce point,
Et que je m’étends de tout mon long dans l’herbe,
Et que je ferme mes yeux brûlants,
Je sens mon corps entier étendu dans la réalité,
Je connais la vérité et suis heureux.


Fernando Pessoa
 




Voilà un des paysages qui me paraît très significatif de ce Chemin !
La campagne est belle et reposante. Il y a une harmonie, une respiration , un équilibre dans cette nature
qui rendent mon pas léger et mon esprit éveillé, réceptif ...
Je sors quelques poèmes de mon sac et de ma mémoire et au fil des kilomètres
je vais en mémoriser certains, en déclamer d'autres !





Eglise de Montégut Plantaurel.


Le Château de la Hille
qui fut un havre de paix pour une centaine d'enfants juifs
pendant la seconde guerre mondiale.




 

 

Halte Saint-Jacques à Montégut-Plantaurel
Patrick et Evelyne Frangeul - Tél. 05 61 05 37 17 - 06 70 74 03 24

4 places - Repas du soir et petit déjeuner possible (Prévenir à l'avance)
Accueil en libre participation

 


Dit de la force de l'amour

Entre tous mes tourments entre la mort et moi
Entre mon désespoir et la raison de vivre
Il y a l’injustice et ce malheur des hommes
Que je ne peux admettre il y a ma colère

Il y a les maquis couleur de sang d’Espagne
Il y a les maquis couleur du ciel de Grèce
Le pain le sang le ciel et le droit à l’espoir
Pour tous les innocents qui haïssent le mal

La lumière toujours est tout près de s’éteindre
La vie toujours s’apprête à devenir fumier
Mais le printemps renaît qui n’en a pas fini
Un bourgeon sort du noir et la chaleur s’installe

Et la chaleur aura raison des égoïstes
Leurs sens atrophiés n’y résisteront pas
J’entends le feu parler en riant de tiédeur
J’entends un homme dire qu’il n’a pas souffert

Toi qui fus de ma chair la conscience sensible
Toi que j’aime à jamais toi qui m’as inventé
Tu ne supportais pas l’oppression ni l’injure
Tu chantais en rêvant le bonheur sur la terre
Tu rêvais d’être libre et je te continue.

Paul Eluard
 

 

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