Mercredi 28 Août : Aulnay-de-Saintonge > Saint-Jean d'Angély


    Extrait du Guide des Editions Lepère
    "Sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle,
    la Via Turonensis, le chemin vers l'Atlantique"


    Saint-Jean d'Angély : En 817, Pépin Ier d'Aquitaine, petit-fils de Charlemagne, reçut une
    relique qui passait pour être la tête de Saint-Jean-Baptiste. Il la confia aux moines de Cluny,
    qui fondèrent un monastère autour duquel se développa un village. La présence de cette
    relique entraîna la prospérité de l'abbaye et du bourg, qui furent pillés à plusieurs reprises
    par les Vikings. L'abbaye fut détruite en 860, et ses moines s'exilèrent.
    La relique qui avait alors été perdue fut "retrouvée" en 1010.
    Guillaume le Grand, duc d'Aquitaine, la fit enchâsser dans un reliquaire d'argent,
    placé dans
    le choeur d'une nouvelle abbatiale Saint-Jean-Baptiste, consacrée en 1050.
    En 1199, Aliénor d'Aquitaine octroya la liberté communale à Saint-Jean-d'Angély, privilège

    confirmé en 1204 par Philippe Auguste lorsque ce dernier reprit une grande partie du pays
    aux Anglais. Bien que fortifiée, la ville connut sièges et destructions pendant la guerre de
    Cent Ans. Sur l'emplacement de l'abbatiale romane, dévastée lors de cette guerre, un grand
    édifice gothique fut construit par les bénédictins. Par la suite, largement gagnée à la Réforme,

    la ville fut entraînée dans les violences des guerres de Religion du XVIe siècle.
    En 1562, l'abbaye fut envahie et pillée : Tout ce qui était combustible y compris les reliques,
    fut entassé devant l'abbatiale et brûlé...
    L'église détruite lors des guerres de Religion aurait du être remplacée par une autre dont
    le chantier fut entrepris en 1741. Mais les travaux évoluèrent de façon chaotique, souvent
    interrompus par manque de fonds ou en raison des différends quant à l'emploi de ces fonds,

    des accidents et des incendies. En conséquence, seule la façade à deux tours coiffées de dômes
    sera réalisée. Cet ensemble inachevé, qu'on appelle aujourd'hui "Les Tours", fut transformé
    en prison, qui fonctionna jusqu'à la fin du XIXe siècle...
    L'abbaye, aujourd'hui devenue le Centre Culturel de la ville, abrite le Centre de Culture
    Européenne "Saint-Jacques-de-Compostelle", la bibliothèque et une école de musique.






Saint-Jean-d'Angély  - Tour de l'Horloge


Centre historique


Les Tours de l'abbatiale (Recto...)


(Verso...)


Centre de Culture Européenne "Saint-Jacques-de-Compostelle"

    
                                                                                                         L'Hôtel de Ville de Saint-Jean-d'Angély



Fontaine du Pilori


Un bon dîner avec mes compagnons de Chemin


      Après le petit-déjeuner au Bar-Tabac sur la place Aristide Briand, j'appelle un Taxi qui
      m'emmène à l'entrée de Saint-Jean d'Angély. Aujourd'hui encore, je fais l'impasse sur le
      Chemin. Ma plaie n'est pas suffiasamment guérie et je n'ai pas envie de rester 1 jour ou 2
      dans la petite localité d'Aulnay. De plus, j'ai de bons compagnons de Chemin avec lesquels
      je souhaite partager encore quelques jours de bons moments...
      Je vais en premier à l'Abbaye Royale où je laisse mon sac, puis je fais un tour en ville pour
      découvrir cette cité chargée d'histoire, qui a su préserver sa vieille ville et les vestiges de
      son passé. Je vais un peu clopin-clopant au hasard dans les rues animées en cette fin d'Août
      et j'atterris inévitablement dans un bar avant d'apprécier un bon menu dans un restaurant sur
      la place du Pilori. Mes compagnons arrivent vers 15h et nous allons tous les quatre à l'Abbaye
      Royale pour faire tamponner nos crédenciales et prendre possession de nos chambres.
      La journée se termine au restaurant dans l'ambiance propre aux pèlerins heureux
      de se
      retrouver en partageant bon dîner et bon vin !
       

 

Hébergement Pèlerin au Centre de Culture Européenne de l'Abbaye Royale
Chambres confortables avec sanitaires
3 coquilles

 


    Elizir d'Amor

    Tu ne me veux pas en rêve,
    Tu m'auras en cauchemar !
    T'écorchant au vif, sans trêve,
    - Pour moi.., pour l'amour de l'art.

    - Ouvre : je passerai vite,
    Les nuits sont courtes, l'été...
    Mais ma musique est maudite,
    Maudite en l'éternité !

    J'assourdirai les recluses,
    Ereintant à coups de pieux,
    Les Neuf et les autres Muses...
    Et qui n'en iront que mieux !...

    Répéterai tous mes rôles
    Borgnes - et d'aveugle aussi...
    D'ordinaire tous ces drôles
    Ont assez bon oeil ici :

    - A genoux, haut Cavalier,
    A pied, traînant ma rapière,
    Je baise dans la poussière
    Les traces de Ton soulier !

    - Je viens, Pèlerin austère,
    Capucin et Troubadour,
    Dire mon bout de rosaire
    Sur la viole d'amour.

    - Bachelier de Salamanque,
    Le plus simple et le dernier...
    Ce fonds jamais ne me manque :
    - Tout voeux ! et pas un denier ! -

    - Retapeur de casseroles,
    Sale Gitan vagabond,
    Je claque des castagnoles
    Et chatouille le jambon...

    - Pas-de-loup, loup sur la face,
    Moi chien-loup maraudeur,
    J'erre en offrant de ma race :
    - Pur-Don-Juan-du-Commandeur. -

    Maîtresse peut me connaître,
    Chien parmi les chiens perdus :
    Abeilard n'est pas mon maître,
    Alcibiade non plus !

    Tristan Corbière

     


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