Lundi 3 Septembre 2012 :  Saint-Ferme > La Réole - 20 km

 


    Je chante le soi-même

    Je chante le soi-même, une simple personne séparée,
    Pourtant je prononce le mot démocratique, le mot En Masse,
    C’est de la physiologie du haut en bas, que je chante,
    La physionomie seule, le cerveau seul, ce n’est pas digne de la Muse.
    Je dis que l’Etre complet en est bien plus digne.
    C’est le féminin à l’égal du mâle que je chante,
    C’est la vie, incommensurable en passion, ressort et puissance,
    Pleine de joie, mise en oeuvre par des lois divines pour la plus libre action,
    C’est l’Homme Moderne que je chante.

    Walt Whitman, Feuilles d’herbes
    (Traduction de Jules Laforgue)

 



Après un bon petit-déjeuner, je fais mes adieux à Marieke, Bert et la pèlerine cycliste


Itinéraire le plus souvent au milieu des vignes



Une belle rencontre...


Eglise Saint-Cibard de Coutures (12ème) au milieu du cimetière


Ruines du Château de Caze (16ème siècle)

     



Eglise romane Saint-Jean-Baptiste de Roquebrune (12ème siècle)

       
Eglise  de Saint-Hilaire-de-la-Noaille (12ème-14ème siècles)                                                                            



J'arrive en vue de La Réole


La nef de l'Eglise Saint-Pierre à La Réole


Vieille Halle aux grains de La Réole avec à l'étage l'ancien Hôtel de Ville


Vestige moyen-âgeux

  
Un poème pour exprimer mon émotion...

   
 Près de l'église, les bâtiments de l'ancien Prieuré avec cette belle échappée sur la Garonne

     
L'escalier de ces bâtiments et le devant de la ferme de la Peyrière où je vais dormir
 


Cette étape conduit à
La Réole, une halte importante sur la Voie de Vézelay,

où autrefois les moines recevaient les jacquets et les aidaient à franchir la
Garonne.
Traversée de plusieurs villages :
Coutures, Roquebrune et St Hilaire-de-la-Noaille.
L'itinéraire tout au long de l'étape nous fait marcher sur des petites routes goudronnées
au milieu des vignes et des vergers de pruniers.  Après la Dordogne, c'est au bord
de la Garonne que nous arrivons. La Via Lemovicensis est parmi les grandes voies
jacquaires, celle qui croise le plus grand nombre de rivières et de fleuves.
 



Après un bon petit déjeuner partagé avec mes hôtes, Marieke et Bert, et la pèlerine cycliste,

on se fait nos adieux, et je repars pour une nouvelle journée de pérégrination...Les jours se suivent
et ne se ressemblent jamais, bien que je sois par nécessité engagé dans une certaine routine !
C'est le statut du pèlerin d'aller de l'avant, de marcher, se reposer, se restaurer, dormir
et repartir et marcher encore et les journées passent et les kilomètres s'ajoutent et le coeur
est tout plein d'émerveillement devant cette belle nature avec laquelle on fait corps.
Marcher dans la solitude, c'est du bonheur, faire des rencontres, c'est aussi du bonheur...
On ne prévoit rien, simplement le Chemin nous emmène on ne sait où...
C'est sûr, on sait la destination finale, mais on ne connait pas le vrai but de notre Chemin,
et c'est jour après jour qu'il se révèle au plus profond de notre cœur !
Aujourd'hui, petites routes goudronnées, vignes et vergers de pruniers qui font mon régal.
Pauses à Roquebrune et St Hilaire-de-la Noaille. J'arrive à La Réole et je me laisse tenter
par une brasserie qui offre un menu sympa. Je visite ensuite la ville et passe un moment
dans l'église Saint-Pierre et les bâtiments de l'ancien Prieuré qui la jouxtent.
A 17h, Mr Tallet passe me prendre devant l'église pour me conduire à
la Ferme de la Peyrière qui est située sur la commune de Saint-Hilaire-de-la-Noaille.
Le Gîte est spacieux et l'environnement de la campagne tranquille et reposant.
La soirée et le dîner se passent dans une ambiance conviviale, sans manières et très chaleureuse.


Accueil pèlerin familial à domicile
Ferme de la Peyrière situé sur la commune de St Hilaire de la Noaille
Chez Mr et Mme Tallet
Ambiance conviviale, grande chambre et dîner en famille
4 coquilles

 


    Poètes à venir

    Poètes à venir ! orateurs, chanteurs, musiciens à venir !
    Ce n’est pas aujourd’hui à me justifier et répondre qui je suis,
    Mais vous, une nouvelle génération, pure, puissante, continentale,
    plus grande qu’on ait jamais vu, Levez-vous ! Car vous devez me justifier.
    Moi, je n’écris qu’un ou deux mots indicatifs pour l’avenir;
    Moi, j’avance un instant et seulement pour tourner et courir arrière dans les ténèbres.
    Je suis un homme qui flânant le long, sans bien s’arrêter,
    tourne par hasard un regard vers vous et puis se détourne.
    Vous laissant le soin de l’examiner et de le définir,
    En attendant de vous le principal.


    Walt Whitman, Feuilles d’herbes
    (Traduction de Jules Laforgue)
     

 

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