Samedi 8 Septembre 2012 : Mont-de-Marsan -> Saint-Sever  -  21,4 km

 

     

      Corps de femme, blanches collines, cuisses blanches,
      l'attitude du don te rend pareil au monde.
      Mon corps de laboureur sauvage, de son soc
      a fait jaillir le fils du profond de la terre.

      Je fus comme un tunnel. Déserté des oiseaux,
      la nuit m'envahissait de toute sa puissance.
      Pour survivre j'ai dû te forger comme une arme
      et tu es la flèche à mon arc, tu es la pierre dans ma fronde.

      Mais passe l'heure de la vengeance, et je t'aime.
      Corps de peau et de mousse, de lait avide et ferme.
      Ah ! le vase des seins ! Ah ! les yeux de l'absence !
      Ah ! roses du pubis ! ah ! ta voix lente et triste !

      Corps de femme, je persisterai dans ta grâce.
      Ô soif, désir illimité, chemin sans but!
      Courants obscurs où coule une soif éternelle
      et la fatigue y coule, et l'infinie douleur.

      Pablo Neruda
      (Vingt poèmes d'Amour et Une Chanson Désespérée)

       



Un chevreuil qui s'enfuit à mon passage


Quelques kilomètres de pistes dans une belle nature








Eglise Saint-Jean-Baptiste de Benquet


Eglise Saint-Christau de Benquet




      



Le Pont de Péré sur l'Adour


Le fleuve l'Adour, en contrebas de la ville de Saint-Sever


Nef centrale de l'Eglise Abbatiale de Saint-Sever (11ème siècle)
(Ancienne abbaye bénédictine fondée en 988)



Le Choeur


Le Cloître


    
Détail d'un des chapiteaux polychromés exécutés au 11ème siècle

 
Le Couvent des Jacobins


La façade de l'Eglise Abbatiale de Saint-Sever


Cette étape nous réserve une succession de pistes et de petites routes au milieu d'un

décor champêtre tout à fait réjouissant. Il y a une alternance de forêts et de zones
habitées avec de nombreuses fermes et traversée de 2 villages :
Benquet, et Sainte-Eulalie.
On longe un moment
l'Adour, et après le pont de Péré, commence le balisage au sol
avec les coquilles en bronze (Emblême de la Voie de Vézelay) qui  nous conduit
au centre de
Saint-Sever, à la place du Tour du Sol au pied de l'Abbatiale.
 



La sortie de la ville est facile et assez rapide. Il y a une alternance de pistes forestières et de petites
routes campagnardes. Après Benquet et Saint-Christau où je peux admirer la petite église avec son

clocher-mur landais bien typique, je trouve quelques passages de chemins empierrés et herbus.
Après Sainte-Eulalie, je longe un moment l'Adour que je vais traverser au Pont de Péré.
Pour terminer l'étape il y a une montée assez raide et arrivé devant l'Abbatiale je vais récupérer
des forces avec une pause devant un plat du jour accompagné d'un rosé bien frais !
Je vais à l'Office du Tourisme pour avoir les indications concernant le refuge et faire tamponner
ma Crédenciale. Je visite ensuite l'Eglise-Abbatiale et je termine la soirée dans un restaurant
qui organise une  soirée-Paëlla dans une ambiance très sympathique.


Refuge municipal au Cloître des Jacobins
Rue Antonin Cloche (Office du Tourisme)
Propre, bien agencé, un peu bruyant (moteur ?)
Pas de provisions
2 coquilles

 


    J'ai marqué peu à peu l'atlas blanc de ton corps
    avec des croix de flamme.
    Ma bouche, une araignée qui traversait, furtive.
    En toi, derrière toi, craintive et assoiffée.

    Histoires à te raconter sur la berge du crépuscule
    douce et triste poupée, pour chasser ta tristesse.
    Quelque chose, arbre ou cygne, qui est lointain, joyeux.
    Et le temps des raisins, mûr et porteur de fruits.

    J'ai vécu dans un port et de là je t'aimais.
    Solitude où passaient le songe et le silence.
    Enfermé, enfermé entre mer et tristesse.
    Silencieux, délirant, entre deux statues de gondoliers.

    Entre les lèvres et la voix, quelque chose s'en va mourant.
    Ailé comme l'oiseau, c'est angoisse et oubli.
    Tout comme les filets ne retiennent pas l'eau.
    Il ne reste, poupée, que des gouttes qui tremblent.

    Pourtant un chant demeure au coeur des mots fugaces.
    Un chant, un chant qui monte à mes lèvres avides.
    Pouvoir te célébrer partout les mots de joie.
    Chanter, brûler, s'enfuir, comme un clocher aux mains d'un fou.

    Que deviens-tu soudain, ô ma triste tendresse ?
    J'atteins le plus hardi des sommets, le plus froid,
    et mon coeur se referme ainsi la fleur nocturne.


    Pablo Neruda
    (Vingt poèmes d'Amour et Une Chanson Désespérée)
     

 

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