Samedi 7 Septembre 2019 - Pancorbo > Briviesca - 24 km
9ème étape



 

    Proverbe basque
    "Qui n'a ni or ni argent dort sûrement"

 



La vallée et les montagnes font un beau panorama...


...mais la route n'est pas loin...


Les tracteurs sont à l'œuvre...


Les terres agricoles s'étendent au loin...



Encore un magnifique panorama sur la plaine agricole surmontée par une chaîne de montagnes...





J'arrive en vue du premier pueblo Zuñeda...


Le bel ordonnancement des bottes de paille...


La iglesia de Grisaleña


J'arrive en vue de Cameno...


Aire de repos à l'entrée du pueblo


On se croirait au Far-West...



Iglesia de Cameno



Briviesca

                                
                         Statue de Saint Roch  et statue de la Vierge dans la iglesia de Santa Maria                         

                                
Une rue centrale qui mène à la Plaza Mayor                                                         Iglesia de Santa Maria                      

                               
Un bel ensemble sculptural à l'intérieur du Monastère de Santa Clara                                    Iglesia San Martin                              


La Plaza Mayor


 La tour emblématique du Palais des Soto de Guzmán (XVIIe siècle) qui abrite l’ Hôtel de Ville
 



 


    Je quitte l'Albergue à 6h30 en suivant la Calle Mayor, puis une petite route qui longe une zone industrielle avec d'énormes

    silos et des entrepôts d'engrais. Je retrouve la voie ferrée, la nationale et l'autoroute dont je vais peu à peu m'éloigner.
    Il reste juste la voie ferrée que je longe sur un chemin bordé d'églantiers, de ronciers et de chardons qui par moments se
    referment sur le sentier rendant la progression un peu difficile...

    Je me rapproche à nouveau de l'autoroute que je traverse sur un pont et que je longe un moment avant de monter dans la
    garrigue. Je joue à cache cache avec cette autoroute que je perds et que je retrouve un peu plus loin...
    Ou alors c'est à saute-mouton que je joue, car je vais encore enjamber l'autoroute... Enfin je me retrouve sur une piste agricole
    entre les champs de céréales et de tournesols et j'aperçois au loin le pueblo de Zuñeda. Sur ma droite, vers le Nord, il y a un
    beau panorama avec une chaîne de montagnes derrière laquelle doit passer le Camino del Norte.
    A noter que cette première partie de l'étape jusqu'à Zuñeda fait 12 km sans rencontrer âme qui vive !

    Je fais une pause dans ce premier pueblo puis je repars toujours en suivant une piste agricole avec quelques dénivelés.
    J'arrive à Grisaleña dominé par une église avec un clocher en forme de tour, et après 4 kilomètres à un autre pueblo, Cameno
    à l'entrée duquel se trouve une aire de repos avec des peintures sur les arbres. Il y a de belles tables en pierre et une fontaine.
    Je profite de ce lieu agréable pour me désaltérer et casser quelques noisettes dont j'avais fait provision les jours précédents.
    Un chasseur arrive avec lequel j'échange quelques mots, puis je traverse la localité, je suis une route goudronnée qui monte
    un assez long moment et j'arrive à un point haut. C'est un immense plateau avec une vue à 360° sur les montagnes de
    part et d'autre, qui est couvert de cultures céréalières et de champs de tournesols...

    Ensuite la route commence à descendre et j'aperçois au loin Briviesca que je vais rapidement atteindre. L'entrée est un peu
    délicate, car il faut traverser 2 ronds-point, ensuite l'itinéraire est facile pour arriver au centre à la Plaza Mayor.
    Là, je demande à un policier où se trouve l'Albergue. Il téléphone à Carlos le responsable qui arrive 10 minutes plus tard.
    Il me conduit à l'Albergue située un peu en hauteur dans un petit immeuble.
    L'appartement est bien équipé et bien entretenu. Après un bon temps de repos, en fin d'après-midi, je descends en ville
    pour dans un premier temps reconnaître le chemin pour demain matin et ensuite faire une visite de le cité.
    Je dîne dans un restaurant près de la Plaza Mayor et quand je rentre à l'Albergue, je trouve 2 pèlerins français en train
    de se préparer le dîner. Ils font le Chemin à Bicyclette, sont partis de Tours et vont jusqu'à Santiago.
     

 

Hébergement à Briviesca : L'Albergue se situe dans un appartement - 7 C/. Ferial
Tél. O.T. 947 59 39 39   - Policia Municipal 947 59 00 10
Carlos (Responsable de l'Albergue) 617 09 49 70
C'est bien équipé, propre, avec 1 séjour, une cuisine et 2 petits dortoirs de 4 et 6 lits
Il y a aussi une terrasse pour faire sécher le linge - 6 €
4 coquilles




    La chanson désespérée (Extrait)

    ............

    Ô chair, ma chair, femme que j'ai aimée et perdue,
    c'est toi dans cette heure humide que j'évoque et fais chant.

    Comme un vase tu abritas l'infinie tendresse,
    et l'oubli infini te réduisit en miettes comme un vase.

    J'étais la noire, noire solitude des îles,
    et là, femme d'amour, m'accueillirent tes bras.

    J'étais la soif et la faim, et toi tu fus le fruit.
    J'étais le deuil et les ruines, et toi tu fus le miracle.

    Ah femme, je ne sais comment tu pus me contenir
    dans la terre de ton âme, et dans la croix de tes bras !

    Mon désir de toi fut le plus terrible et court,
    le plus désordonné et soûl, le plus tendu et avide.

    Cimetière de baisers, il y a encore du feu dans tes tombes,
    les grappes resplendissent encore picorées d'oiseaux.

    Oh la bouche mordue, oh les membres baisés,
    oh les dents affamées, oh les corps tressés.

    Oh l'accouplement fou d'espoir et d'effort
    en lequel nous nous sommes noués et désespérés.

    Et la tendresse, légère comme l'eau et la farine.
    Et le mot à peine commencé sur les lèvres.

    Cela fut mon destin et en lui voyagea mon désir ardent.
    et en lui chuta mon désir ardent, tout en toi fut naufrage !

    ..........

    C'est l'heure de partir, l'heure dure et froide
    que la nuit fixe aux petites aiguilles des montres.

    La ceinture bruyante de la mer enserre la côte.
    Surgissent de froides étoiles, émigrent de noirs oiseaux.

    Abandonné comme les quais dans l'aube.
    Seule l'ombre tremblante se contorsionne dans mes mains.

    Ah au-delà de tout. Ah au-delà de tout.

    C'est l'heure de partir. Oh abandonné !

    La chanson désespérée - 
    Pablo Neruda
     

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