Dimanche 8 Septembre 2019 - Briviesca > Monasterio de Rodilla
20,5 km - 10ème étape



 

    Proverbe basque
    " Étranger à notre pays, à nos lois tu te plies"

 



Les pigeons ont trouvé leur base d'envol...


... et là c'est carrément la maison...


Une belle demeure à Pradanos de Bureba


Un moment le ciel est menaçant...


Iglesia de Castil de Peones


Une belle demeure avec armoirerie à Castil de Peones








Fuente del Peregrino à Quintanavides





C'est bien dit !...


Iglesia de Santa Olalla


Un bar à Santa Olalla


La campagne offre de belles couleurs...


Une rue de
Monasterio de Rodilla


Fontaine inaugurée en 1907


La iglesia Santa Maria Magdalena à Monasterio de Rodilla


l'Ayuntamiento


Fontaine où je prendrai mon eau demain matin...




 


    Je me réveille pour la première fois un peu tard à 6h45. Aussi je ne suis sur le chemin qu'à 7h45 après un petit-déjeuner pris

    à l'Albergue. Aujourd'hui une bonne partie de l'itinéraire se déroule entre voie ferrée et autoroute. Cepandant il y a un passage
    agréable à la sortie de la ville le long du rio Oca.

    Les pueblos traversés en ce dimanche matin sont encore endormis et cependant offrent des bancs et des points d'eau ce qui
    est toujours appréciable quand on veut faire une pause. Je m'arrête à un bar au dernier pueblo, Santa Olalla de Bureba où
    je suis servi par une jeune femme charmante et sympathique qui m'offre un rouleau de réglisse. Je bois un Coca accompagné
    de 2 petits sandwichs.


    Les derniers kilomètres sont plus agréables... Je quite le bord de la N-1 pour suivre un sentier qui grimpe à flanc de coteau
    au milieu des herbes sèches et redescend ensuite vers Monasterio de Rodilla terme de mon étape. Je vais directement au
    Bar La Cantina où je remplis les formalités et fait apposer sur ma credenciale le sello. Je parle un moment avec un jeune couple
    qui a marché les 100 derniers kilomètres sur le Camino Francés. Je commande una Caña et 2 tapas... Mauvaise compréhension,
    le serveur m'apporte 2 plats, de la joue de porc et l'autre je n'ai pas su quelle viande c'était ! C'est très gras et je me force
    un peu pour manger ce qui m'a été gentiment servi...

    Je vais ensuite à l'Albergue toute proche du Bar. Elle est face à la carretera et assez agréable. Comme je peux étendre le linge,
    je fais une bonne lessive afin d'avoir des habits propres pour arriver demain à Burgos. Comme il n'y a pas de restaurant ouvert
    ce soir dans la localité, je vais à 1 kilomètre au restaurant du camping Picon del Condé où l'on me sert un bon dîner.
     

 

Hébergement à Monasterio : Albergue de peregrinos située à côté du bar La Cantina.
Sello et clé au bar. - 6 €
Elles est peu équipée mais propre et fonctionelle
3 coquilles




    Ballade de la vraie sagesse

    Mon bon ami, poète aux longs cheveux,
    Joueur de flûte à l'humeur vagabonde,
    Pour l'an qui vient je t'adresse mes voeux :
    Enivre-toi, dans une paix profonde,
    Du vin sanglant et de la beauté blonde.
    Comme à Noël, pour faire réveillon
    Près du foyer en flamme, où le grillon
    Chante à mi-voix pour charmer ta paresse,
    Toi, vieux Gaulois et fils du bon Villon,
    Vide ton verre et baise ta maîtresse.

    Chante, rimeur, ta Jeanne et ses grands yeux
    Et cette lèvre où le sourire abonde ;
    Et que tes vers à nos derniers neveux,
    Sous la toison dont l'or sacré l'inonde,
    La fassent voir plus belle que Joconde.
    Les Amours nus, pressés en bataillon,
    Ont des rosiers broyé le vermillon
    Sur le beau sein de cette enchanteresse.
    Ivre déjà de voir son cotillon,
    Vide ton verre et baise ta maîtresse.

    Une bacchante, aux bras fins et nerveux,
    Sur les coteaux de la chaude Gironde,
    Avec ses soeurs, dans l'ardeur de ses jeux,
    Pressa les flancs de sa grappe féconde
    D'où ce vin clair a coulé comme une onde.
    Si le désir, aux yeux d'émerillon,
    T'enfonce au coeur son divin aiguillon,
    Profites-en ; l'Ame, disait la Grèce,
    A pour nous fuir l'aile d'un papillon :
    Vide ton verre et baise ta maîtresse.

    ENVOI

    Ma muse, ami, garde le pavillon.
    S'il est de pourpre, elle aime son haillon,
    Et me répète à travers son ivresse,
    En secouant son léger carillon :
    Vide ton verre et baise ta maîtresse.


    Théodore de Banville
     

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